Plus de 6000 cas de fraude enregistrés au Baccalauréat 2019 (ministère)





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La session 2019 du baccalauréat a enregistré 6250 cas de fraude présumés parmi les 273.342 candidats contre 1.516 pour 256.452 candidats en 2018, une hausse exponentielle facilitée principalement par l’usage du téléphone portable, a déploré, mercredi, le coordonnateur général, inspecteur général du ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Ibrahima Kourouma.

Les fraudeurs usent de « stratégies bien élaborées » avec « des moyens technologiques conséquents », dont les téléphones portables et les Smartphones, a dévoilé M. Kourouma qui a présenté 45 cartons de preuves de fraude à la presse.

Avant les compositions, les fraudeurs, des arnaqueurs pour la plupart, activent les réseaux, usant d’une « intelligence diabolique » à leur fin avec la promesse d’une réussite à 100% aux candidats, a-t-il fulminé. Certains autres composent à la place des candidats, démontent les calculatrices pour y intégrer un téléphone portable.

Les fraudes sont découvertes pendant les compositions, lors des corrections lorsque par exemples deux copies comportent les mêmes phrases avec les mêmes fautes mots pour mots,  des différences d’écriture du même candidat, ou quand le candidat adresse carrément une lettre au correcteur au lieu de traiter le sujet.

Pendant les délibérations des jurys, les fraudes sont également susceptibles d’être découvertes.

« La lutte contre la fraude est un devoir commun, une entreprise de salubrité publique pour assainir les examens scolaires, préserver les valeurs d’équité et d’égalité des chances pour tous les enfants pour un capital humain de qualité », a affirmé M. Kourouma, invitant les parents à ne pas s’associer à cette « gangrène » qui dévalue les diplômes ivoiriens.

Plusieurs sanctions sont prises à l’encontre des fraudeurs notamment l’expulsion de la salle de composition, la prison, la privation de liberté, l’interdiction de se présenter à des examens et concours, pour les élèves.

Quand aux enseignants, ils peuvent faire l’objet de poursuites judiciaires, de traduction devant le Conseil de discipline pour les enseignants du privé et ceux du privé le retrait de l’autorisation d’enseigner.

La sortie de Kourouma Ibrahima fait suite à une marche des candidats recalés pour fraude qui n’avaient pas été pris en flagrant délit mais dont la correction des copies et les délibérations du jury ont révélé la forte suspicion de fraude. Le Conseil national de discipline statuera sur leur sort à une date non encore indiquée.

Une dizaine d’enseignants et des candidats ont été traduits cette année devant les tribunaux lors de la session du Brevet d’études du premier cycle (BEPC).

(AIP)

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