FESCI : l’arrestation de Sié Kambou plonge ses militants dans le désarroi





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Le secrétaire général de la FESCI interpellé pour une enquête en cours laisse derrière lui des militants abattus et désespérés



L’arrestation du secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI), survenue dans la nuit du mardi 2 octobre 2024, a plongé l’atmosphère universitaire dans un calme lourd, notamment au sein de l’une des cités universitaires de la commune de Cocody dont nous taisons le nom pour des raisons professionnelles.

Les cris et chants auxquels les résidents ont droit chaque matin, émanant des militants syndicalistes, n’ont pas été entendus comme à l'accoutumée ce mercredi 3 octobre 2024.

Nous avons recueilli l’avis de certains militants pour comprendre les raisons de l'absence de ce rituel matinal. Ils ont voulu garder l'anonymat.  « Actuellement, notre chef est arrêté. Nous ne pouvons pas être en joie, nous retrouver, crier ou discuter comme si de rien n’était. Ça fait mal, nous prions pour que tout se règle dans les plus brefs délais », nous ont-ils confié. Deux autres militants ont exprimé des sentiments similaires : « Nous sommes un peu découragés. Notre guide est entre les mains de la justice, et le gouvernement a pris des mesures. Du coup, nous devons éviter beaucoup de mouvements pour l’instant », affirment-ils tristement.

Cette interpellation, effectuée dans le cadre d'une enquête en cours, concerne Sié Kambou et six autres personnes, considérées comme les principaux suspects dans la mort d'Aubin Mars Agui Déagoué. Le défunt, étudiant en Master 2 d’anglais et également membre du syndicat, a été retrouvé sans vie dans la nuit du 29 au 30 septembre au CHU de Cocody, comme l’a précisé le communiqué du procureur de la République.

SF

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