Le PDG de SOPHIA, Touré Ahmed Bouah au sortir de la rencontre d’échanges avec les émissaires du CNDH
Une délégation du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), composée de Méité Nogofono, Akoua Sianan et Sylvie N’goran, a rencontré lundi 5 août 2024, au siège de sa société, à Abidjan, le président-directeur général de la Société anonyme pour la promotion de l'habitat, des infrastructures et de l'aménagement foncier (SOPHIA SA), Touré Ahmed Bouah, promoteur du projet ambitieux Akwaba City situé à Akoupé-Zeudji, sur la route d’Anyama, .
Après s’être auto-saisi du conflit en cours entre SOPHIA-SA et les détenteurs des droits coutumiers à Akoupé-Zeudji, le CNDH qui a écouté les villageois et le sous-préfet d’Anyama, a tenu à entendre la version de SOPHIA afin de se faire une idée claire de cette affaire.
A cette occasion, le PDG de SOPHIA SA, qui avait à ses côtés ses plus proches collaborateurs, à savoir Guindo Dogolou, Dga, Touré Abou, Daf, Camille Battey, conseiller spécial et porte-parole d’Akwaba city et SOPHIA et Bakary Bamba, directeur commercial, a détaillé les deux projets en cours sous l’égide de son entreprise. Le premier, appelé terrains nus des ex-FDS, concerne un terrain de 541 hectares, détenus par le Fonds de Prévoyance Militaire (FPM), et le second, un vaste projet de 7000 hectares dédié aux opérateurs économiques.
Le Projet FPM
Le projet FPM est basé sur un titre foncier de 541 hectares, acquis de manière légale par le FPM dans la zone d’Akoupé Zeudji. Cependant, des villageois se réclamant propriétaires ont vendu « sans notaire et sans ACD » des parcelles à des tiers à qui ils ont donné comme documents, de simples attestations villageoises.
Cette situation a conduit à des conflits avec des acheteurs légaux, notamment des opérateurs économiques chinois, qui se retrouvent avec des droits contestés. Après plusieurs procédures judiciaires infructueuses, les villageois ont tenté de faire pression pour obtenir des compensations du FPM, a expliqué Touré Ahmed Bouah.
Le Projet Akwaba City
Pour ce qui est d’Akwaba City, a-t-il poursuivi, il s’agit d’un projet de grande envergure visant à lutter contre le désordre urbain. SOPHIA-SA a obtenu une concession de l’État ivoirien pour aménager 7 000 hectares, avec une autorisation d’aménagement et un protocole d’accord définissant les compensations à verser aux détenteurs des droits coutumiers. Néanmoins, certains villageois ont entrepris des lotissements et des ventes illégales, créant des tensions supplémentaires.
Le PDG a souligné que SOPHIA-SA possède tous les documents légaux nécessaires pour ses projets et a mis en avant les démarches entreprises pour résoudre les conflits.
Le paiement des purges des détenteurs de droits coutumiers
Pour le projet FPM, l’État dispose des fonds nécessaires pour payer les compensations aux détenteurs des droits coutumiers. Une réunion est prévue à cet effet le 8 août 2024 pour finaliser ces paiements.
Pour Akwaba City, la phase d’identification et de quantification des droits coutumiers commence mardi 6 août 2024, visant à régler les litiges de manière transparente, a rassuré le prmoteur d'Akwaba City.
La rencontre entre la délégation du Conseil national des droits de l’homme et SOPHIA-SA a permis de clarifier les enjeux et les démarches entreprises pour résoudre les conflits liés aux droits fonciers. Les discussions ont révélé la complexité de la situation et les efforts continus pour parvenir à des solutions équitables. Les émissaires de la présidente Namizata Sangaré ont pris congé, rassurés sur les intentions de SOPHIA-SA et les mesures en cours pour régulariser les situations conflictuelles.
Lambert KOUAME