Une maison coloniale en ruine de Sassandra constituant un nid des bandits
L'adage qui soutient que les vieilles marmites font de bonnes sauces peut être considérée comme de la poudre aux yeux, au regard de l'image dépréciative que les maisons coloniales de la ville de Sassandra offrent à ses touristes.
Les maisons construites avec du matériel de qualité d'antan et devenues désormais très rares comparativement aux habitations qui s'écroulent à Abidjan sont abandonnées à la ruine. On en trouve surtout dans les encablures de la préfecture de région et de la sous-préfecture sur la voie menant tout droit à la maison d'arrêt et de correction de Sassandra.
Ces bâtisses d'une époque très ancienne dans leur état actuel suscitent de l'indignation et de la désolation de la part des touristes qui apprécient leur plan de construction avec une vue sur la mer et le fleuve. Sans être des spécialistes en la matière, ils pensent que ces maisons sont des atouts majeurs pour que la ville de Sassandra fasse son entrée dans la cour des grands, c'est-à-dire dans le patrimoine Unesco.
Hélas sans entretien ! Les maisons coloniales donnent des signaux de loger toutes sortes de reptiles en leur sein et d'être des cachettes idéales aux accros à la drogue pour fumer l'herbe loin des regards bienveillants des forces de l'ordre. Ces habitations avec des portes, des fenêtres et des toitures qui n'existent que de nom désormais sont aussi prisées par les malades mentaux.
La sécurité est donc précaire dans ce secteur qui abrite pourtant deux administrations et aussi la prison civile où des bandits de grands chemins purgent des peines capitales.
Les décideurs ne devraient pas signer le décret d'abandon total des maisons coloniales au profit de nouvelles maisons.
Touré Boa
Correspondant régional