Une vue des journalistes et responsables de l'OIT qui ont pris part à l'atelier
L’Organisation internationale du travail (OIT) a organisé les 11 et 12 juillet 2024 à Abidjan, un atelier de validation du guide pratique sur le travail forcé et le recrutement équitable en Côte d’Ivoire. Il s'agissait de renforcer les capacités des journalistes en matière de couverture équilibrée et précise de la migration de main-d'œuvre, mais aussi pour combattre les préjugés et les récits déformés qui entourent souvent cette question.
Organisé dans le cadre du programme intégré pour le recrutement équitable (FAIR III) qui prend la période de 2022 à 2025, cette rencontre permettra, selon le chargé de la communication de l’OIT, François Gombahi Kouassi, de donner les moyens aux médias de changer la perception des populations sur la migration de main-d'œuvre.
« Trop souvent, les récits véhiculés dans les médias peuvent contribuer à des perceptions erronées, à des stigmatisations et même à des politiques dommageables pour les travailleurs migrants. Cet atelier vise précisément à changer cela. En collaborant avec vous, les journalistes, nous visons à promouvoir un journalisme éthique et responsable qui informe le public de manière éclairée et juste. Notre objectif commun est de créer un environnement où chaque individu, quelle que soit sa nationalité ou sa situation migratoire, est traité avec dignité et respect », a-t-il déclaré.
Pendant deux jours, les journalistes, membres de divers réseaux ont exploré le guide pratique adapté pour les médias, ainsi que le glossaire spécifique à la Côte d'Ivoire. Des outils qui ont permis d’intégrer des méthodes pour couvrir la migration de main-d'œuvre de manière rigoureuse et informée, en utilisant une terminologie précise et en mettant en lumière les histoires individuelles des travailleurs migrants.
Mélanie Belfiore et Charles Autheman, deux experts des questions de migration et de médias ont, à travers des présentations, donné des informations susceptibles de rendre le travail des journalistes ivoiriens mieux élaboré.
Selon les estimations de l'OIT, il y a actuellement 169 millions de travailleurs migrants dans le monde, dont une proportion significative est vulnérable à l'exploitation et à la discrimination. À travers le projet FAIR III, l’organisation s'engage à promouvoir des pratiques de recrutement équitable, à protéger les droits fondamentaux des travailleurs et à réduire l'incidence du travail forcé. Car pour les initiateurs de l’atelier, les récits positifs et précis peuvent montrer que les travailleurs migrants contribuent de manière substantielle aux économies et au développement des sociétés d'accueil.
Solange ARALAMON