Le service d'urologie de Côte d'Ivoire a présenté les progrès dans la lutte contre les 3 pathologies
La Société d’urologie de Côte d’Ivoire (SUCI), domaine de la médecine qui s'applique aux reins, aux voies urinaires des femmes ou des hommes, a tenu son 3e congrès du 27 au 29 juin 2024 à Cocody. Un congrès qui a été marqué par la présence de plusieurs praticiens d’urologie nationaux et internationaux, afin d’échanger sur des thématiques liées à leur domaine d’activité. Pour cette édition, trois principales thématiques étaient au centre des échanges. Il s’agit notamment du cancer de la prostate, de la fistule obstétricale, et de la lithiase urinaire.
Au terme de ces trois jours de conclaves, le président du comité scientifique, Abroulaye Fofana, a brièvement fait une synthèse, tout en mettant à nu les différentes recommandations.
« Concernant le cancer de la prostate qui est une tumeur maligne constituée de cellules cancéreuses qui peuvent envahir et détruire le tissu voisin, nous nous sommes rencontrés pour essayer d’harmoniser nos positions, afin de mieux traiter les patients en Côte d’Ivoire qui souffrent de cette maladie. Et les résultats de ce congrès ont été très intéressants parce que nous avons remarqué que les ivoiriens traitent bien cette maladie, ils ne sont pas en marge des recommandations de l’ONS », a-t-il indiqué tout en sollicitant l’appui des pouvoirs publics pour une meilleure sensibilisation des populations.
« Ce que nous devons faire, c’est de sensibiliser la population pour des consultations précoces. Et cette sensibilisation ne doit pas être seulement l’action de l’agent de la santé. L’agent de la santé doit certes appuyer la sonnette d’alarme, mais je pense que les pouvoirs publics doivent se mobiliser pour que la sensibilisation soit massive, afin que les patients consultent tôt pour qu’on puisse les guérir », a-t-il plaidé.
Quant à la fistule obstétricale, qui est une perforation entre le vagin et la vessie et/ou le rectum, provoquant une fuite d’urine et/ou de matières fécales par le vagin, Abroulaye Fofana a fait savoir que les urologues souhaitent amplifier les méthodes préventives.
« On veut vraiment mettre l’accent sur la prévention de la fistule, en améliorant les soins obstétricaux d’urgence. Si les soins obstétricaux d’urgence sont vraiment améliorés, il y aura moins de fistules. Ça ne sert à rien de laisser créer beaucoup de fistules, et puis venir jouer les chirurgiens après. Dans le curatif, on dépense plus, mais dans la prévention, on dépense moins d’argent », a-t-il lancé.
Concernant la lithiase urinaire, il faut préciser qu’il s’agit d’une maladie caractérisée par la formation de calculs (caillou), c’est-à-dire des accrétions cristallines qui se forment, à partir de minéraux dissous dans l'urine : « Il faut donner des équipements pour mieux traiter la maladie. Cela permet de gagner à tous les niveaux », a-t-il souhaité.
EA