Les responsables de MTN Côte d'Ivoire organisent la résilience sur leurs ouvrages
La société de téléphonie mobile MTN Côte d’Ivoire, a, au cours d’une rencontre avec la presse vendredi 24 mai 2024 à Abidjan, annoncé des actions pour renforcer la résilience de son réseau, perturbé à la suite des incidents survenus sur son câble Internet, au mois d’avril 2024.
Selon le sous-directeur des infrastructures et des opérations de la société, Maxime Tra, les perturbations sont survenues à la suite de la section du câble sous-marin WACS (West Africa Cable System). Une situation qui a créé des désagréments dans plusieurs secteurs d’activités économiques.
« Le 12 mars, nous avons enregistré une coupure terrestre du câble WACS au niveau des travaux de voirie de l’échangeur du Carrefour Akwaba. Cela n’a pas engendré d’interruption au niveau de notre entreprise. Pendant que nous nous attelions à régler les choses, nous avons été informés de la coupure en mer du câble WACS. Cette fois, nous avons constaté des perturbations significatives du réseau Internet. Les courants ont touché trois câbles en mer, dans la zone connue sous le nom de « trou sans fond », un très vaste canyon qui entaille profondément le plateau et la pente continentale au large d’Abidjan, causant des dommages significatifs. Seul le câble de notre compagnie a été sectionné dans cette zone, entraînant des coûts de réparation élevés et la nécessité d’acheter de la capacité supplémentaire pour maintenir la redondance des services », a-t-il expliqué.
Pour éviter de futurs incidents similaires et renforcer la résilience de son réseau, l’entreprise de télécommunication a mis en place un nouveau câble sous-marin appelé 2Africa.
« Contrairement au WACS, qui relie l’Afrique du Sud à l’Europe en passant par l’Afrique occidentale, le 2Africa fera le tour complet du continent africain. Il fera 37.000 Km autour de l’Afrique, avec un débit de 150 Tbits/S et aura 21 points atterrissages dont la Côte d’Ivoire. Ce câble partira de l’Afrique du Sud et suivra deux directions dont l’une passant par la Somalie pour rejoindre l’Europe, et l’autre desservant l’Afrique occidentale et la Côte d’Ivoire, a informé le directeur technique en charge des opérations IP et internet, Gérard Avoaka.
Selon les conférenciers, ce câble a été conçu pour éviter les zones à risque comme celles affectées par les courants de turbidité. Cette infrastructure sera opérationnelle d’ici la fin de l’année 2024, avec les installations et les équipements terminaux déjà en phase de test.
« En diversifiant les trajets et doublant les routes de connexion, l’entreprise voudrait assurer non seulement la résilience de ses services internet mais également la fiabilité de la connectivité pour ses abonnés », a poursuivi M. Tra.
Il a saisi cette rencontre avec la presse pour saluer le soutien institutionnel apporté par les autorités ivoiriennes qui ont autorisé l’entrée des bateaux étrangers nécessaires aux réparations sur le réseau.
Solange ARALAMON