Le ministre Adama Diawara pense que la nouvelle loi sur l'Enseignement supérieur rendra plus compétitifs les étudiants qui sortent du système universitaire
A l’ouverture des Journées promotionnelles de l’assurance qualité de l’enseignement supérieur, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Adama Diawara, a animé une conférence, jeudi 25 avril 2024, à CRRAE-UMOA, à Abidjan-Plateau. Développant le thème « La nouvelle loi du 22 mai 2023 relative à l’enseignement supérieur, à la recherche et à l’innovation : réformes majeures, enjeux et défis », le membre du gouvernement a fait savoir que l’ancienne loi ne répondait plus aux enjeux du secteur. Il était donc question, selon lui, de résoudre les problèmes systémiques du sous-secteur enseignement supérieur-recherche scientifique.
Avant d’aller plus loin, le ministre a rappelé le contexte dans lequel évolue le secteur. Ce sont 40,3 milliards FCFA de frais de scolarité que paie le ministère alors que le budget alloué à ce chapître est de 38 milliards FCFA. L’orateur pense donc également qu’il faut renforcer la capacité d’accueil dans le secteur public. Il a noté qu’il y a un manque d’enseignants dans certaines disciplines tels que les mathématiques, la physique, etc. Ce qui est « paradoxale » puisque la Côte d’Ivoire est à un taux d’un enseignant pour 19 étudiants. Il a aussi fait remarquer une insuffisance de la valorisation des résultats de la recherche, etc.
Ayant situé le contexte, le conférencier est revenu sur certains articles qui devraient reformer le secteur. Il s’agit de l’article 7 par exemple qui stipule que les projets et les programmes de recherche seront définis entre communauté scientifique et partenaires socio-économiques. L’article 18 prévoit l’augmentation du financement total mobilisé pour la recherche et l’innovation afin d’atteindre 1 % du PIB conformément aux recommandations de l’Union africaine. Grâce à l’article 19, selon le ministre, il est prévu la création par décret, d’un organe qui sera chargé d’évaluer et d’accréditer les formations, les activités de recherche et les institutions publiques et privées d’enseignement supérieur et de recherche et un organe en charge de la valorisation des résultats de la recherche et de l’innovation. Plusieurs autres articles ont été cités par le conférencier. Sans omettre d’expliquer que la direction générale de la qualité et de l’évaluation (DGQE) dirigée par Lacina Kouamé Kouakou, va se transformer en Agence nationale d’assurance qualité de l’enseignement supérieur (ANAQ-ESR) pour la mise en œuvre d’une grande partie de la nouvelle réforme.
Becaye Diarra, représentant de la représentante-résidente du PNUD, a salué la transformation de la DGQE en agence. Pour lui, mettre l’accent sur la qualité aura un impact sur le développement durable de la Côte d’Ivoire. A l’en croire, la création d’emplois décents pour les jeunes à travers l’amélioration de leur employabilité intéresse le PNUD.
Modeste KONE