FPI: De la nécessité d’une réconciliation pour la reprise du pouvoir en 2020 (analyse)





fpi-de-la-necessite-dune-reconciliation-pour-la-reprise-du-pouvoir-en-2020-analyse


Le Front populaire ivoirien (FPI, opposition) est traversé depuis près d’une décennie par une crise interne qui ne fait que s’enliser d’année en année. 

Depuis le transfèrement du président fondateur du parti, Laurent Gbagbo, à La Haye, en 2011, deux tendances se disputent la direction du parti. D’un côté la tendance reconnue par les institutions ivoiriennes, conduite par Pascal Affi N’guessan, et de l’autre côté la branche considérée comme l’aile dure, celle que l’on appelle communément les Gbagbo ou rien (GOR), conduite alors par feu Aboudrahamane Sangré.

Il faut préciser que depuis le décès de M. Sangaré, cette branche est dirigée par le secrétaire général de cette branche du FPI, Assoa Adou.

Les médiations entreprises ça et là en vue de concilier les deux tendances n’ont rien pu donner de concret jusqu’à la date du 21 mars 2019, où une rencontre, qualifiée de tous les espoirs, était prévue entre Laurent Gbagbo et son ancien Premier ministre Pascal Affi N’guessan afin de concilier les positions. Et patatras. Echec.

La rencontre n’a pu se tenir, le président Gbagbo ayant posé un préalable que Affi N’guessan a refusé d’exécuter. Depuis cette rencontre manquée, les lignes se sont étirées davantage.

De la nécessité d’une prise de conscience

A quelques mois des élections présidentielles, les partis politiques affutent leurs armes pour s’attirer le maximum d’électeurs le moment venu. Le FPI n’est pas en reste. Les meetings de mobilisation et autres rencontres en sont les preuves palpables. Mais, outre les nouveaux électeurs que le FPI cherche à conquérir, le parti lui-même dispose d’un potentiel humain non négligeable.

L’on a pu le remarquer lors de la fête de la liberté de la frange conduite par le ministre Assoa Adou à Duékoué, les 26 et 27 avril 2019, où l’on a avancé le chiffre de plus d’un million de personnes ayant participé à la fête.

A Adzopé où l’autre frange du parti, conduite par son président statutaire, Affi N’guessan, a organisé cette même fête de la liberté, les 3 et 4 mai 2019, la mobilisation était totale. Des milliers, pour ne pas dire pratiquement le million de personnes, se sont mobilisées pour donner un cachet spécial à cet événement organisé sur les bases d’Agnès Monnet, ex secrétaire général et porte-parole du camp Affi, qui a déposé ses valises dans le camp adverse.   

La question qu’on se pose, c’est de savoir si les deux tendances ont tiré les leçons de cette forte mobilisation enregistrée de part et d’autre ?

Si oui, elles ne se feraient même pas prier pour se remettre ensemble en vue de la reconquête du pouvoir, surtout que tout parti politique digne de ce nom aspire à diriger le pays. 

Lambert KOUAME 

En lecture en ce moment

Partenariat : Cissé Cheick Sallah associe désormais son image à un opérateur mobile

Conseil de l’Entente : Marcel Amon Tanoh débarqué