Le gouvernement ivoirien, dans sa politique de faciliter les déplacements des personnes et des marchandises, a entrepris des travaux de construction ou de réhabilitation de certaines voies.
A Bingerville, ancienne capitale de la Côte d’Ivoire, les travaux d’agrandissement de la route, bien que salués par tous, provoquent des grincements de dents eu égard aux nombreux embouteillages.
Pour nous enquérir de la situation, une équipe de pressecotedivoire.ci s’est rendue, ce mardi, dans la 2e capitale du pays pour faire le constat. Avant d’arriver sur les lieux, le conducteur du véhicule de transport en commun appelé gbaka, confirme l’information selon laquelle l’embouteillage ne manque pas sur cette voie depuis le début des travaux. Il précise tout de même que nous ne venons pas au bon moment.
"Il y a toujours embouteillage mais le matin c’est grave", nous a-t-il relaté avec une mine de personne habituée à ces contretemps.
Déjà à la cité Feh Kessé, du nom de l’ancien directeur général des Impôts, l’on commence à voir les prémices du bouchon. Mais contrairement au matin ou au soir, il n’y a que des ralentissements dus au rétrécissement de la route qui fait désormais 2x1 voie.
Ce ralentissement est provoqué en grande partie par les automobilistes qui refusent de respecter les règles élémentaires du code de la route. "Avec une seule voie, si vous garez pour prendre ou descendre des clients, c’est évident qu’il y ait des embouteillages, fulmine un usager, la soixantaine révolue, avec qui nous avons emprunté le même véhicule.
Du haut de ses 1,60 m environ, le septuagénaire, visiblement un retraité, maniant à la perfection la langue de Molière, ne cessait de faire de grands gestes, demandant au véhicule stationné juste devant le nôtre de libérer le passage.
Dans ce méli mélo, certains évoquaient la possibilité pour les autorités ou le maitre d’ouvrage de trouver une déviation avant l’entame des travaux. Mais visiblement, cette équation est à la limite du possible.
Pendant ce temps, les graders Caterpillar étaient à la tâche pour parfaire le niveau du sol. Assis dans son engin, le conducteur, probablement un Chinois, ne semble pas s’intéresser à tout ce qui se passe autour de lui.
En attendant, pour entrer à Bingerville le soir et en sortir le matin demeure un véritable parcoiurs du combattant pour les usagers qui ne manquent pas de dénoncer cette situation chaque jour sur les réseaux sociaux.
Lambert KOUAME