Lutte contre le financement du terrorisme : une quarantaine d’experts nationaux de la Cedeao formés à l’acquisition de nouvelles technologies





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Les experts nationaux de lutte contre le terrorisme sont en atelier en Côte d'Ivoire



La Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à travers le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (Giaba), entend former des formateurs locaux dans les pays francophones de l’organisation, en vue de renforcer la lutte contre le financement du terrorisme dans la zone ouest africaine. C’est le sens de l’atelier régional qui a ouvert ses portes le lundi 11 mars 2024 à l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (Ailct) sise à Jacqueville, en Côte d’Ivoire.

Mme Mariam Touré-Diagne, chargée des politiques au Giaba, a, au nom du Directeur général de l’institution, expliqué que la quarantaine de participants issus de la Guinée, du Bénin, du Sénégal, du Togo et de la Côte d’Ivoire devront être « les vecteurs de la montée en puissance de l’efficacité de la lutte contre le financement du terrorisme en Afrique de l’Ouest ».

« Ces experts nationaux auront des outils andragogiques variés et adaptés à travers des exposés théoriques, des cas pratiques, des partages d'expérience, des mises en situation. A la fin de la formation, ils recevront un fascicule retraçant le fil conducteur du curriculum qui servira de manuel sur le financement du terrorisme », a-t-elle expliqué.

Elle a par ailleurs invité les autorités ivoiriennes à se servir de ce curriculum comme base pour former les acteurs sectoriels vulnérables sur le financement du terrorisme.

Pour sa part, le président de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) et correspondant national du Giaba,  Idrissa Touré, a expliqué qu’il faut prendre en compte les nouvelles technologies qui favorisent l’anonymat et la célérité dans les mouvements de capitaux au-delà des frontières nationales.

Le directeur général adjoint de l’Ailct, Lionel Barfety, a salué cette initiative car, selon lui, les adversaires sont extrêmement résilients, actifs et proactifs. « Il est donc important que la chaîne pénale soit solide. Il nous appartient de renforcer tous les maillons de la chaîne. Nous sommes heureux de vous intégrer dans notre chaîne qui se trouve active et proactive », a-t-il déclaré.

Cet atelier qui prendra fin le 22 mars 2024 permettra donc de créer un vivier d'experts régionaux capables non seulement de maîtriser l'ensemble des modules du curriculum élaboré, mais surtout de pouvoir les décliner à leur tour auprès des parties prenantes et acteurs nationaux de leurs pays respectifs évoluant dans la lutte contre le financement du terrorisme.

Solange ARALAMON

 

 

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