Marie Carine Bladi déplore les déguerpissements qui se font au détriment de la dignité humaine
A propos des déguerpissements qui ont lieu à Abidjan ces derniers jours, le parti Nouvel ivoirien Côte d’Ivoire nouvelle (Nicin) s’insurge contre ces opérations menées au mépris du Droit constitutionnel qui, en son article 15, stipule que : « Le droit de propriété est garanti à tous. Nul ne doit être privé de sa propriété si ce n'est pour cause d'utilité publique et sous la condition d'une juste et préalable indemnisation ».
Dans un communiqué signé de sa présidente, Marie Carine Bladi, le parti, après des visites pour constater les faits, a pu comprendre que ces opérations sont menées par le District Autonome d’Abidjan qui n’a malheureusement pas pris le temps d’échanger avec les autorités municipales et les populations avant d’exécuter ces déguerpissements.
« Aujourd’hui, le constat est alarmant, tristes et douloureux. Plusieurs commerces, habitations, églises, mosquées, établissement scolaire de 1880 élèves, centre de santé…ont été rasés. Livrant ainsi à la rue des milliers de femmes, d’enfants, de vieillards et d’hommes ne savent plus à quel saint se vouer. Ces actions de déguerpissement plongent un peu plus les populations dans une situation de précarité sans précédent. En plus des milliers de cas sociaux, ces déguerpissements sont un véritable traumatisme pour tous ces élèves, qui, dans quatre mois, devront passer des examens de fin d’année. Cette situation est en train malheureusement de faire oublier les efforts consentis par l’Etat de Côte d’Ivoire en termes de développement », explique-t-elle dans la déclaration.
Pour ce faire, le parti Nicin souhaite l’arrêt immédiat de ces opérations de déguerpissements « pour préserver la dignité humaine et les droits élémentaires des populations ».
Il appelle le district autonome d’Abidjan à prendre toutes les dispositions nécessaires afin de parer au plus pressé pour amortir et atténuer l’impact de ce drame social avec la prise en charge immédiate des déguerpis.
Le parti encourage la concertation entre le district autonome d’Abidjan, les élus locaux et les populations pour une synergie d’actions qui permettront de relocaliser les déguerpis.
Solange ARALAMON