Après 7 ans d’incarcération à la prison de Scheveningen à La Haye, en Hollande, l’ancien président de la République, Laurent Gbagbo, a été acquitté le 15 janvier, de crimes contre l’humanité.
Libéré sous conditions, le 1er février 2019, Laurent Gbagbo a quitté la prison d’où il est arrivé en Belgique, le 5 février. Pour son séjour, les autorités du Royaume de Belgique ont octroyé un titre de séjour spécifique au fondateur du Fpi.
A ce sujet, une porte-parole des services belges de l’immigration, Dominique Ernould, confirmera qu’un visa lui avait été octroyé. «On a donné les instructions pour lui délivrer un visa de type C qui est une autorisation de séjour pour 90 jours», a-t-elle indiqué.
Ajoutant que «ce visa lui permettra d’aller s’enregistrer comme résident dans la commune belge qui l’accueille. Une source belge a précicé que le renouvellement d’un tel visa était exceptionnel. Et c’est là que se situe, aujourd’hui, le problème de Gbagbo. Depuis hier – 5 mai – le titre de séjour accordé à l’ancien président ivoirien par les autorités belges a expiré. Et selon nos sources, le précieux sésame n’est toujours pas renouvelé.
En acceptant de recevoir Laurent Gbagbo sur son territoire, pour qu’il y jouisse de sa liberté conditionnelle, la Belgique lui donnait le temps d’être fixé sur son sort en ce qui concerne la suite de la procédure pendante devant la Cour pénale internationale (Cpi). A savoir un éventuel appel de la Procureure de la Cour, Fatou Bensouda, contre la décision d’acquittement et de remise en liberté immédiate de la Chambre préliminaire du tribunal international. Alors questions : Gbagbo va-t-il être expulsé par les autorités belges ? Son séjour sera-t-il prolongé en Europe ? A quelles conditions ? Ces questions se posent avec acuité d’autant que le renouvellement du type de visa dont il jouit sur le territoire belge est «exceptionnel».
De deux choses, l’une : soit le visa est renouvelé et Laurent Gbagbo continue de bénéficier de l’hospitalité de la Belgique, soit il est expulsé, à charge pour la Cpi de lui trouver un autre pays d’accueil. Les jours à venir nous situeront.
M’Bah Aboubakar