La direction intérimaire devra faire face à la justice avant l’organisation du congrès
Christophe Blesson et Mathieu Ourah Offroumou, respectivement secrétaire général de section du PDCI de Yopougon Niangon et secrétaire général de section de Yopougon Gesco Manutention II ont à nouveau saisi le tribunal de première instance de Toumodi aux fins d’obtenir l’annulation du congrès extraordinaire de leur parti, devant se tenir le 22 décembre 2023 à Yamoussoukro.
Pour cette nouvelle requête, le PDCI-RDA est appelé à « comparaître à l’audience des référés d’heure à heure de ce jeudi 21 décembre 2023 à 14 heures pour voir statuer sur les mérites de ladite requête », indique l’ordonnance en date du 20 décembre et signée par Touré Aminata, épouse Touré, présidente du tribunal de première instance d’Abidjan.
Cette autre saisine intervient après celle du 15 décembre 2023 et qui a fait suspendre et ordonner le report du 8e congrès extraordinaire du PDCI-RDA, initialement prévu pour le 16 décembre 2023, à Abidjan.
Après un bureau politique tenu le 19 décembre, le parti a décidé d’organiser ce congrès le 22 décembre, mais cette fois à Yamoussoukro, sur la terre du père-fondateur du parti, Félix Houphouët-Boigny. Mais c’était sans compter avec les deux plaignants qui, une fois de plus, demandent la suspension dudit congrès, estimant que les griefs relevés lors de la première assignation n’ont pas été résolus.
Dans leur requête, ils ont dénoncé plusieurs irrégularités, notamment, l’exclusion de la liste de plusieurs congressistes remplissant toutes les conditions, le retrait de nombreux secrétaires généraux de l’intérieur du pays considérés comme « indésirables » au parti, des doublons, le rejet de la candidature du secrétaire exécutif Maurice Kakou Guikahué, la non publication de la liste définitive des candidats retenus, le fait que les congressistes et le corps électoral n’aient pas été convoqués 30 jours avant la tenue du congrès. Ils ont également déploré le fait que la direction intérimaire veuille imposer un candidat.
Pour eux, le 8e congrès qui devrait se tenir le samedi 16 décembre 2023 "est un congrès de frustrations, d’injustices de toutes sortes qui, à l’évidence, [risquait] de provoquer de graves troubles à l’ordre public dans le pays par la faute de la direction intérimaire du parti ", rappelle-t-on.
Ce congrès extraordinaire pourra-t-il se tenir ou pas ? Seule la décision issue de cette audience pourra situer les uns et les autres.
Lambert KOUAME