Le monde entier a célébré le 16 septembre 2023, la journée mondiale du nettoyage. À cette occasion, le Réseau des journalistes ivoiriens contre la crise climatique et environnementale (Rjicce), dirigé par Elvis Gouza, a exhorté les élus locaux à faire du ramassage des ordures, l’une des priorités de leur plan d’action. Ci-dessous, l’intégralité de sa déclaration.
La journée mondiale du nettoyage, célébrée chaque 16 septembre, est une occasion pour rappeler aux citoyens du monde entier qu’il faille assainir leur environnement. En Côte d’Ivoire, l’un des défis majeurs est la lutte contre l’insalubrité. Dans les agglomérations comme Abidjan, capitale économique de notre pays, il est très rare de parcourir cinq (5) à dix (10) kilomètres sans voir un dépôt d’ordures ménagères. De Port-Bouët à Yopougon, d’Abobo à Treichville, en passant par Cocody, Adjamé, Plateau, Koumassi, il existe des tas d’ordures à proximité des écoles, des gares routières, des marchés, etc.
Le Réseau des journalistes ivoiriens contre la crise climatique et environnementale (Rjicce) exhorte les populations en général et les élus locaux en particulier à rendre leur cité propre. La propreté rime avec la santé de l’homme. Il revient donc aux maires de Côte d’Ivoire et plus particulièrement ceux des communes d’Abidjan de débarrasser la cité des ordures ménagères. Le Rjicce. Point n’est besoin de rappeler qu’en saison de pluie, tous les déchets solides, notamment les plastiques, se retrouvent dans l’océan.
Le plastique, on en produit des tonnes pour fabriquer divers objets : des sacs, des bouteilles, des emballages, qui sont très vite jetés. Une partie de ces déchets est abandonnée par terre, dans la rue ou la nature. Dans certains pays, les déchets plastiques mis à la poubelle sont stockés dans des décharges à ciel ouvert. Et ces déchets s’envolent ! Ils atterrissent dans des rivières, qui les emportent jusque dans les océans. Dans une moindre mesure, la pollution plastique des océans est aussi causée par la pêche. Une fois dans l’eau, le plastique se décompose en très petits morceaux qui polluent… et qu’on ne peut pas récupérer ! Des milliers d’oiseaux et d’animaux marins les confondent avec de la nourriture, et s’étranglent ou s’empoisonnent avec.
De minuscules morceaux de plastique ingérés par les animaux marins les empêchent de grandir et de se reproduire normalement. Et si ces animaux se retrouvent dans notre assiette, ça peut aussi être dangereux pour notre santé.
Il est donc important de ne pas laisser traîner les déchets plastiques dans les rues. Au-delà de l’incivisme, il s’agit d’un véritable fléau environnemental qui présente un impact négatif sur la biodiversité. Ces déchets se retrouvent partout, jusqu’à atteindre des zones lointaines et moins visibles comme le fond des océans.
C’est le lieu pour le Réseau des journalistes ivoiriens contre la crise climatique et environnementale (Rjicce) d’interpeler le gouvernement de Côte d’Ivoire à reprendre la lutte contre la pollution plastique qui avait débuté avec l’instauration du décret n°2013-327 du 22 mai 2013 portant interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation, de la détention et de l’utilisation des sachets plastiques. En effet, comme le révèle le Programme des Nations Unies pour l’environnement (Pnue), rien n’est fait d'ici à 2040, les déchets plastiques seront plus nombreux que les poissons dans les océans.
Il faut débarrasser nos villes des déchets, inculquer le ramassage des déchets aux enfants à la maison et dans les écoles afin d’avoir une Nation saine.
Elvis GOUZA
Président du Réseau des Journalistes Ivoiriens contre la Crise Climatique et Environnementale (RJICCE)