Ancien président de la République du Niger, de 2011 à 2021, Mahamadou Issoufou a plaidé pour l’allègement ou la levée totale des sanctions prises contre son pays à la suite du coup d’État du 26 juillet 2023. Selon lui, sur la durée, le Niger ne pourra pas les supporter.
« Ayant constaté les sanctions imposées contre notre pays en vue de réhabiliter le président S.E.M Mohamed Bazoum, j’en appelle à la diligence et à la sagesse de nos pairs afin d’alléger ces dernières ou sinon, d’en faire table rase. Notre économie ne saurait faire face à autant de sanctions sur la durée … », a-t-il demandé aux chefs d’État de la CEDEAO. Son argument étant que « les putschistes sont là et ont le soutien du peuple, n'en déplaise à certains ». Il a ensuite appelé les partisans du président déchu, Mohamed Bazoum, et à l’ensemble du peuple nigérien à soutenir « les nouvelles autorités ».
Cette sortie de l’ex-chef d’État intervient à un moment où il est soupçonné par de nombreux observateurs d’être de connivence avec les militaires au pouvoir. Sur la question, il a répondu dans un journal panafricain que ces accusations sont une injure.
« Je me sens insulté, meurtri dans mon intelligence. Tout cela est archi-faux … Notre (Bazoum et lui, ndlr) amitié a toujours été plus forte que cela", s’est-il défendu.
Modeste KONÉ