Élections locales : voici les sanctions auxquelles s’exposent les candidats qui font campagne avant la date indiquée





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La campagne électorale en vue des élections locales (régionale et municipale), du 2 septembre 2023, est prévue du 25 au 31 août 2023, a révélé le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, lors d’une rencontre d’échange entre l’organe en charge des élections et les candidats auxdites élections, tenue ce jeudi 17 août 2023, à Abidjan. Mais avant l’ouverture officielle de cette période, certains candidats sont déjà sur le terrain pour faire campagne. À ceux-là, le président de la CEI n’a pas manqué de signifier qu’ils s’exposent à de lourdes sanctions, dont l’invalidation de leurs dossiers de candidature.

« Je vous précise que la campagne est d’une semaine. Elle va commencer le 25 août et se poursuivre jusqu’au 31 août. Nous allons faire un communiqué. On a constaté que certains d’entre vous, heureusement que ce n’est pas vous tous, font déjà campagne avant l’heure indiquée. C’est vrai que la Commission électorale indépendante veut l’apaisement, c’est vrai que la CEI donne la possibilité à tous les candidats d’avoir leur chance d’être élus parce que cela ressortit à la compétence de la population. N’en faites pas trop, ne faussez pas les règles du jeu. Non ! Ce n’est pas le moment. Il faut attendre le moment », a appelé M. Coulibaly-Kuibiert. Pour le président de la CEI, faire des affiches sur lesquelles le candidat invite les populations à voter pour lui, et ce, avant la période, n’est rien d’autre que de la fraude.

Tout en rappelant que la campagne sera ouverte le 25 août pour prendre fin le 31 août à minuit, il a invité les candidats à surseoir à tout acte de ce genre, au risque de s’exposer à des sanctions. Il a rappelé l’article 31 du code électoral qui stipule qu’ « il est interdit d’apposer des affiches, des signes, d’envoyer ou de distribuer des bulletins de vote, circulaire ou profession de foi dans l’intérêt d’un candidat ou liste de candidats en dehors de la période réglementaire de campagne ». Ainsi que l’article 32 qui ajoute : « Sont interdites, toute réunion électorale ou toute propagande électorale par quelque mode que ce soit en dehors de la durée réglementaire de la campagne électorale ».

« S’il vous plaît, à partir de ce jour, si quelqu’un pose des actes allant dans le sens de la contrariété de la loi, sa candidature peut être invalidée. Je le répète. Si quelqu’un fait campagne avant l’heure, quel que soit son poids, quelle que soit son obédience, sa candidature peut être invalidée », a martelé le magistrat hors hiérarchie.

Le président de la CEI n’a pas épargné les candidats qui se font accompagner par des autorités administratives lors du scrutin en vue de visiter les bureaux de vote. Pour lui, c’est un trafic d’influence. Il a donc appelé les candidats à ne pas le faire. Car, a-t-il poursuivi, « vous n’avez pas besoin de cela. Ce n’est pas dans un bureau de vote qu’on va convaincre l’électeur à vous voter ». Ajoutant qu’en agissant ainsi, les candidats mettent en difficulté la CEI. Pour lui, cela ne se fait pas en dehors des cas exceptionnels prévus par l'élection du président de la République.

« On n’accompagne pas les candidats au risque de fausser le jeu de neutralité », a-t-il insisté. S’agissant des sanctions qu’encourent les candidats, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert a été plus que clair : « Lorsqu’il est établi que vous avez usé d'un trafic d’influence susceptible d’affecter la sincérité du scrutin, on peut annuler. Voilà la sanction », a-t-il terminé.

Lambert KOUAME

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