Les militaires auteurs du coup d’Etat à Niamey ont annoncé la nomination de cet ex-ministre des finances au poste de premier ministre. Selon la diplomate américaine Victoria Nuland, les putschistes sont conscients des « risques » d’une alliance avec la Russie.
Alors que l’ultimatum adressé par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour un retour à l’ordre constitutionnel au Niger a expiré dimanche soir à minuit, les auteurs du coup d’Etat à Niamey maintiennent leur ligne de conduite. Ils ont annoncé, lundi 7 août en soirée, la nomination d’un premier ministre.
« Monsieur [Ali Mahaman] Lamine Zeine est nommé premier ministre », a ainsi rapporté le colonel major Amadou Abdramane, dans un communiqué lu à la télévision nationale. « Le lieutenant-colonel Habibou Assoumane » a également été « nommé commandant de la garde présidentielle », a ajouté M. Abdramane.
L’annonce a été faite alors qu’une haute responsable de la diplomatie américaine, Victoria Nuland, a déclaré, lundi en soirée, avoir rencontré à Niamey les auteurs du coup d’Etat pour des discussions qui n’ont pas permis de trouver une solution négociée. « Ces discussions ont été extrêmement franches et par moments assez difficiles », a-t-elle déclaré à la presse. La numéro deux de la diplomatie américaine par intérim a dit avoir notamment rencontré le général de brigade Moussa Salaou Barmou, nouveau chef d’état-major de l’armée, mais n’avoir pas pu s’entretenir avec le chef des militaires au pouvoir, le général Abdourahamane Tiani.
Selon l’émissaire de Washington, ses interlocuteurs se sont montrés peu réceptifs aux exhortations et aux avertissements des Etats-Unis à ramener le pays à un régime civil, et ils sont conscients des « risques » d’une alliance avec la Russie.
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