Enfant de Samo, le dernier livre de Traoré Moussa
« Enfant de Samo », est la 3e production littéraire du journaliste-écrivain Moussa Traoré alias MT (prononcez M-Ti), ancien président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI).
C’est un livre autobiographique de 158 pages qui retrace le parcours de l’auteur, depuis son village de Samo, une localité en pleine expansion de la sous-préfecture de Bonoua qui est rattaché à Grand-Bassam, dans la région du Sud-comoé.
« Mon objectif est de rendre compte afin d’inspirer la jeune génération et d’effacer les préjugés que de nombreux citadins ont sur la vie au village sans l’avoir jamais expérimentée », explique l’auteur en avant-propos de l’ouvrage.
L'oeuvre est subdivisée en 32 séquences, chacune racontant un pan de la vie de MT. Aussi, de « Samo mon beau village » à « L’Université d’Abidjan », en passant par « le café au lait », « un village paisible », « le maître, notre souverain », « les petites astuces »…, l’on découvre le jeune homme qui, amoureux de son village, ne rate aucune occasion de le présenter, avec des anecdotes, des témoignages hallucinants et autres histoires vécues en compagnie de ses amis d’enfance avec lesquels il continue de partager certaines passions.
« C’est le film de la vraie vie ou presque d’un enfant « café au lait » qui revendique avec une légitime fierté son passé d’enfant villageois. Pour lui, la ruralité ne peut pas et ne doit pas constituer un handicap pour tous les enfants qui naissent dans les villages, hameaux et campements », écrit à la 4e de couverture, le journaliste Bernard Kra. Il présente le livre comme une exhortation pour chaque enfant africain à assumer son histoire.
Le livre commence par le poème « Connais-tu mon beau village » de Frédéric Bataille que l’auteur dédie « à tous les enfants qui aiment leur village », suivi de la préface de Me René Bourgoin. Ce dernier présente Moussa Traoré comme un « sobre patenté, amoureux des livres et des arts qui trouve une sorte de félicité dans la visite des musées de tous types ». Il n’omet pas de relever un trait de caractère de l’auteur (il n’a jamais consommé ni tabac, ni alcool) qui pourrait inspirer la jeunesse ivoirienne. Il avance par ailleurs qu’il ne sera pas surpris de voir « Enfant de Samo » figurer dans la liste des ouvrages scolaires, comme c’est le cas pour « Climbié » de Bernard Dadié ou encore « Les frasques d’Ebinto » d’Amadou Koné.
« Il chante le livre, il musicalise le livre. On se délecte en se laissant entraîner par une écriture simple, sans être simpliste », décrit le journaliste et critique littéraire Brahima Coulibaly qui a fait la postface du livre. Pour dire qu’ « Enfant de Samo » se laisse lire aisément.
Le professeur principal de 6e de MT, M. Célestin Ehouman, a salué l’honneur fait par l’auteur aux enseignants. « J’ose croire que ce livre qui témoigne du bien-rendu inspirera d’autres personnes à penser à tous ceux qui ont marqué leur vie, à leur rendre hommage et à perpétuer leurs œuvres », espère-t-il.
A la fin de l’ouvrage, 17 pages photos présentent les différentes étapes de la vie de MT.
Solange ARALAMON