une vue de quelques participantes à l'atelier
A l’initiative de la coalition des organisations de la lutte contre le cancer (Colcc) en collaboration avec le Programme national de lutte contre le cancer (PNLCa), le Programme élargi de vaccination (Dcpev) et le Réseau des femmes journalistes et professionnelles de la communication (Refjpci), s’est tenu, le vendredi 30 juin 2023, un atelier d’échanges sur la promotion de la vaccination contre le cancer du col de l’utérus et la diffusion des moyens de prévention de cette maladie par la vaccination.
Une occasion pour le docteur Simon Pierre Boni, du service partenariat et multisectorialité du PNLCa de faire un tour d’horizon de la situation du cancer du col de l’utérus en Côte d’Ivoire.
Il a expliqué que le cancer du col de l’utérus est causé par le virus du papillomavirus (HPV) oncogène. Il a insisté sur le fait que ce sont les types 16 et 18 qui sont responsables de près de 70% des cas.
« Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la Côte d’Ivoire enregistre chaque année 2067 nouveaux cas diagnostiqués, ainsi que 1417 décès, avec un taux de diagnostic tardif de 75% », a-t-il révélé.
Le professionnel de la santé a présenté les facteurs de risque du cancer du col de l’utérus pour les femmes. Ce sont entre autres les rapports sexuels précoces avant 18 ans, le fait d’avoir plusieurs partenaires sexuels et l’infection par le VIH.
« D’ici 2040, si aucun programme significatif n’est mis en œuvre en Côte d’Ivoire, nous observerons une augmentation de 188% des décès liés au cancer, dont 102,5% de décès dus au cancer du col de l’utérus », a déclaré Dr Boni qui a présenté le thème « Cancer du col de l’utérus et ses moyens de prévention ».
Pour arriver à éradiquer cette maladie, le conférencier a fait savoir que l’initiative mondiale pour l’élimination du cancer du col de l’utérus d’ici 2030 préconise que 90% des filles soient entièrement vaccinées contre le VPH avant l’âge de 15 ans, que 70% des femmes subissent un dépistage avant l’âge de 35 ans et que 90% des femmes identifiées comme ayant la maladie du col de l’utérus reçoivent un traitement.
La présidente du Refjpci et vice-président de la Colcc, Agnès Kraidy a, pour sa part, exhorté les femmes journalistes à sensibiliser les populations à travers leurs productions afin de bouter le cancer du col de l’utérus hors de la Côte d’Ivoire.
Solange ARALAMON