Lutte contre le SIDA, Dr Mselati rassure : « le visage de la maladie a changé… »





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la table de séance lors du panel à l'occasion du 20e anniversaire du Repmasci



Le Réseau des professionnels des médias, des arts et des sports, engagés dans la lutte contre le Sida et la promotion de la santé en Côte d’Ivoire (Repmasci) a célébré le mardi 13 juin 2023, à la maison de la presse d’Abidjan-¨Plateau son 20e anniversaire d’existence.

Au cours de cette célébration, un panel a été animé sur le thème « le VIH/SIDA d’hier à aujourd’hui ». L’épidémiologiste-chercheur, Dr Philippe Mselati a affirmé à cet effet que le Sida n’est plus au stade où il faisait peur à toute la population.

« EN 2003 lorsque le premier cas de VIH/SIDA a été découvert en Côte d’Ivoire, les malades devaient prendre 12 comprimés par jour, adultes comme enfants et le traitement coutait entre 10000f et 300.000f CFA. Aujourd’hui en 2023, les malades ne prennent qu’un seul comprimé par jour et le traitement est gratuit avec bien moins d’effets secondaires. Le visage de la maladie a changé », a-t-il expliqué.

Pour sa part, le  chef de service soins et soutiens au programme national de lutte contre le SIDA (PNLS), Dr Hélène Memain, a fait l’historique en rappelant que le premier cas de VIH/SIDA est apparu en Côte d’Ivoire en 1983 et que c’est en 1998 qu’a vu le jour l’initiative de mise sous pilote de la prise en charge des premiers cas.

«De 10% le taux de prévalence est passé  à 1,82 aujourd’hui. Nous avons de bons résultats mais il y a encore beaucoup de défis car le VIH/SIDA est un problème de santé publique et le traitement est à vie », a-t-elle indiqué. Relevant qu’avec la nouvelle politique des 3x95, la maladie doit être enrayée de la  Côte d’Ivoire d’ici 2030.

Au nom de la société civile, le Vice-président du Réseau ivoirien des personnes vivants avec le VIH/SIDA (Rip +), Zady Didier, a fait savoir que son ONG porte le volet communautaire de la lutte.

« Le VIH/SIDA a fait 9000 décès à cause de l’ignorance. Aujourd’hui, nous promouvons le dépistage car c’est le seul moyen de connaître son statut afin de se bénéficier de la prise en charge qui est gratuite. Nous voulons aider les personnes vivant avec le VIH/SIDA à revenir à la vie à travers nos actions », a-t-il affirmé.

Avant le panel, la présidente du Conseil d’administration (PCA) du Repmasci, Bintou Sanogo, par ailleurs présidente de la plateforme des réseaux et faitières de la société civile engagée dans la lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme en Côte d’Ivoire a tenu à remercier tous ceux qui ont permis à ce réseau d’atteindre cet anniversaire et a promis de tout mettre en œuvre pour que les années à venir, la lutte contre les maladies endémiques soit encore plus accentuée à travers la sensibilisation par les médias et les artistes.Une célébration sobre qui a vu la présence de plusieurs organisations du secteur de la santé, des médias et des artistes de Côte d’Ivoire.

Un film documentaire a retracé le parcours du Repmasci, avec des témoignages et le rappel de l’historique du premier PCA Bamba Youssouf a été diffusé lors de  cette célébration qui s’est voulue sobre mais qui a vu la présence de plusieurs organisations du secteur de la santé, des médias et des artistes de Côte d’Ivoire.

Solange ARALAMON

 

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