Le président exécutif du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), Hubert Oulaye, estime, face à la presse ce mercredi 31 mai 2023, qu’il est "surréaliste et inadmissible d’imputer" le braquage de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) en 2011 à l’ancien président Laurent Gbagbo.
Ce braquage a fait l’objet d’un procès par contumace de l’ancien président Laurent Gbagbo à Abidjan, qui faisait déjà face à la justice internationale pour « crimes de guerre et crime contre l’humanité ». Suite à ce procès, l’ex-secrétaire général du Front populaire ivoirien a été condamné à 20 ans de prison et exclu de la liste électorale de 2020.
« Il est surréaliste, inadmissible d’imputer des faits de braquage de la BCEAO à Laurent Gbagbo, homme de probité morale avérée alors que la BCEAO elle-même n’a jamais signalé avoir fait l’objet d’un quelconque braquage par le gouvernement du Premier ministre Aké N’Gbo lors de la crise post-électorale de 2010-2011 », s’est insurgé, le juriste Hubert Oulaye, ajoutant que les seuls braquages que la BCEAO reconnaît à ce jour et qui figurent dans ses archives sont « ceux de ces agences de Korhogo, Man et Bouaké ».
Pour lui, cette banque régionale n’ayant en réalité subi aucun préjudice lors des événements de 2010-2011, n’a même pas porté plainte contre les autorités d’alors, ajoutant même qu’aucun des médias internationaux, prompts à noircir Gbagbo et son gouvernement, n’a fait cas de braquage.
« La raison est simple. Les faits mettant en cause le président Laurent Gbagbo n’ont jamais existé dans la réalité. Ils relèvent de la pure invention du régime Ouattara », a déduit l’ancien ministre de l’Emploi pour qui, la communauté internationale, voulant asphyxier le gouvernement Gbagbo, a fait pression sur les banques commerciales et obtenu une fermeture inopinée desdites banques, y compris la BCEAO. Le but étant, selon lui, de susciter un soulèvement populaire contre le régime de Gbagbo.
Selon le juriste Hubert Oulaye, il n’était pas question de braquage de la BCEAO, mais de réquisition qui suit des normes et des principes. Pour lui, le régime Ouattara s’est empressé « d’organiser un simulacre de procès dont l’issue était connue d’avance : condamner le président Laurent Gbagbo en vue de l’écarter arbitrairement de la scène politique ».
« Au total, il ressort clairement des éléments ci-dessus exposés que le Président Laurent GBAGBO est victime de la part du gouvernement et de la CEI, d’une exclusion à la fois infondée au regard des faits, parce que reposant sur un « prétendu braquage » qui n’a jamais existé, sauf dans l’imaginaire du pouvoir RHDP, et illégale au regard des 4 faits de violation des lois ivoiriennes et du refus d’appliquer un engagement international librement signé », conclut Hubert Oulaye.
Lambert KOUAME