Le PDG de Bloomfiel Investment, Stanislas Zézé s'entretenant avec le ministre ivoirien de l'économie et des finances
Le 7e rapport Risque Pays 2023 donne à la Côte d’Ivoire la note de 6,2 /10, identique à celle de l’édition de 2022 contre 5,7/10 en 2021.
Jeudi 4 mai 2023 à Abidjan, au cours de la 7è édition de la Conférence Risque Pays Côte d’Ivoire, le Président-directeur général de l'agence de notation Bloomfiel Investment Corporation, l'Ivoirien Stanislas Zézé, a expliqué que ce rapport vient mettre en relief les forces, les faiblesses et les opportunités de la Côte d’Ivoire afin de donner une meilleure visibilité aux investisseurs et aux autorités ivoiriennes.
«Cette année, tout comme l’année dernière, la Côte d’Ivoire est restée dans la catégorie des risques faibles avec 6,2 comme note. Cependant, il y a eu des mutations. Le climat des affaires s’est amélioré, la performance macroéconomique a eu un léger recul à cause d’un recul de la croissance et du déficit budgétaire. La gestion des finances a eu un léger recul. La solidité du système financier s’est améliorée et le risque sociopolitique s’est amélioré », a-détaillé le patron de Bloomfield Investment corporation.
Stanislas Zézé a saisi l’occasion pour passer en revue l’état des lieux de plusieurs secteurs. À savoir : l’environnement économique (climat des affaires et performances macro-économiques) de la Côte d’Ivoire ; la gestion des finances publiques du pays ; la solidité du système monétaire et financier ; l’environnement social et l’environnement politique ivoirien.
Le rapport note un environnement sécuritaire maîtrisé, mais vulnérable et un bien-être social à l’épreuve de l’inflation.
«Avec une dette extérieure qui représente 52% du PIB, la Côte d’Ivoire n’est pas surendettée, mais modérément endettée. De plus, 61% des ressources fiscales entrent dans le remboursement de la dette avec une pression fiscale de 13% et un taux d’inflation de 5,2% à fin décembre 2022», souligne le rapport de l’agence de notation financière.
Bloomfield Investment Corporation rapporte que si le système financier reste solide, de grands défis restent à relever pour un meilleur rayonnement économique de la Côte d’Ivoire. Il s’agit entre autres du relèvement du système éducatif, de l’amélioration du climat des affaires et surtout de la lutte contre la corruption qui absorbe chaque année 1400 milliards de ressources fiscales.
Le ministre ivoirien de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, a approuvé cette note qui, selon lui, correspond aux indicateurs donnés par d’autres agences de notation internationales en faveur de la Côte d’Ivoire. Il a salué le travail de Bloomfied Investment Corporation qui a maintenu le cap depuis 7 années consécutives.
Quatre panels de haut niveau, menés par des experts, sur différents thèmes, ont meublé cette journée.
Introduites depuis 2017 par l'agence de notation panafricaine Bloomfield Investment Corporation, les Conférences Risques Pays ont pour objectif d'établir la cartographie de risque d'investissement d'un pays donné sur la base d'un rapport pays. Depuis 2022, l’agence organise aussi des conférences risques pays au Congo.
Solange ARALAMON
