Le président de la République, dans son message sur l’état de la nation, livré ce mardi 25 avril 2023, devant les deux chambres du Parlement (députés et sénateurs), réunies au Sofitel Hôtel Ivoire, a proposé une modification constitutionnelle en vue d’ « épouser l’air du temps et surtout renforcer l’efficacité des institutions de la République ».
« La modernisation des institutions à laquelle je me suis engagé dès mon accession à la magistrature suprême s’est traduite par l'adoption de la nouvelle Constitution du 8 novembre 2016, celle de la IIIè République, pour doter l'État de Côte d'Ivoire d’institutions crédibles et stables. Parce que la Constitution doit être dynamique, épouser l’air du temps et surtout renforcer l’efficacité des institutions de la République et leur fonctionnement, je viens vous soumettre, conformément à l’article 177 de la Constitution, une modification constitutionnelle », a introduit le président de la République devant les représentants du peuple.
La modification que propose le chef de l’exécutif ivoirien vise, entre autres, l’instauration de deux sessions ordinaires aux parlementaires, l’une de janvier à juin et l’autre d’octobre à décembre ainsi que les élections des députés et sénateurs.
Pour Alassane Ouattara, l’instauration de deux sessions ordinaires répond à un souci d'efficacité qui va permettre davantage de célérité dans l'examen et l’adoption de projet de loi soumis au Parlement par le gouvernement en faisant coïncider la période de travail parlementaire et celle du travail gouvernemental. Chose que la session unique ne permettait pas.
"Avec l’instauration des deux sessions ordinaires, les vacances gouvernementales au mois d’août interviendront pendant celles du parlement qui se situeront de juillet à septembre", a commenté Alassane Ouattara et de resumer : « deux sessions, de janvier à juin, trois mois de vacances, de juillet à septembre et la deuxième session, essentiellement budgétaire, d’octobre à décembre ».
« Quant aux élections des députés et sénateurs, elles auront lieu après les élections présidentielles. C’est ce qui explique que nous avons avancé les élections locales au mois de septembre pour nous permettre de faire les élections des sénateurs dans le dernier trimestre de cette année, c’est-à-dire en novembre ou en décembre », a-t-il ajouté.
Lambert KOUAME