Sortir de la sorcellerie politique…





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Commençons cette semaine par une note un peu humoristique avec ce titre de deux célèbres artistes zouglou en Côte d’Ivoire, Yodé et Pat Sacko. Pour dépeindre la galère de la vie d’artiste, ce duo choc du zouglou avait sorti un single intitulé « On va gonfler mourir ».

Plus d’une décennie après, le titre de ce morceau cadre parfaitement avec l’attitude de certains partisans de l’opposition ivoirienne, singulièrement ceux proches de l’ancien président Laurent Gbagbo face aux réalisations du président Alassane Ouattara.

En effet, en fin de semaine dernière, dans les minutes qui ont suivi le test des lumières sur le pont à haubans qui relie la commune de Cocody à celle du Plateau, ceux-ci ont commencé à ruer dans les brancards, en stigmatisant cet ouvrage qui, pour eux, relève du bling-bling et ne peut, par conséquent, faire développer un pays.

Ils sont même allés loin en indiquant que cet ouvrage est une « pâle copie » du projet de pont à hauban qui a servi à confectionner les affiches de campagne du candidat de la LMP en 2010. Il n’en fallait pas plus pour susciter une avalanche de réactions chez les cyberactivistes proches du RHDP qui ont entrepris un exercice factuel : Celui de revisiter les projets réalisés dans le pays pendant les dix années de gestion du pouvoir de Laurent Gbagbo et les comparer à ceux réalisés sous Ouattara.

Les cyberactivistes du RHDP ont tellement tourné en dérision la gestion de Laurent Gbagbo au point où, à court d’arguments, ses partisans ont disparu de la toile, la queue entre les jambes. Cette discussion sur les réseaux sociaux remet au goût du jour, le débat sur la portée des infrastructures réalisées sous Ouattara et surtout de faire une comparaison entre sa gestion et celle de son prédécesseur Laurent Gbagbo sur la question spécifique des infrastructures.

À cet égard, point n’est besoin de verser dans de vaines polémiques ou dans des conjectures politico-politiciennes pour tirer une conclusion. Alassane Ouattara, on peut l’aimer comme ne pas l’aimer. Mais en matière de gestion et d’infrastructures, il n’y a aucun débat : Après le père fondateur Félix Houphouët-Boigny, aucun président n’a réalisé ce qu’Alassane Ouattara a réalisé en Côte d’Ivoire et en si peu de temps. Ne pas le reconnaître, c’est faire preuve d’une cécité intellectuelle qui n’est pas loin de la sorcellerie politique.

Malheureusement, certains partisans de l’ancien président et même des cadres de haut niveau qui ont eu à occuper des postes stratégiques dans le pays, s’évertuent à nier les évidences. Ne pas reconnaître les réalisations de Ouattara, c’est faire preuve d’une cécité intellectuelle qui n’est pas loin de la sorcellerie politique Et pourtant, l’histoire retiendra qu’après Félix Houphouët-Boigny, c’est Alassane Ouattara qui a fait mieux, en dotant Abidjan de trois aux autres ponts. Et puis, ce n’est pas encore fini.

D’autres ouvrages de ce genre sont annoncés. Exit les échangeurs, les autoroutes, les barrages, les universités, les stades, les lycées et collèges, les écoles primaires et préscolaires, l’électrification, l’adduction en eau potable, etc. Aujourd’hui, tous les analystes sont unanimes pour dire qu’après le premier miracle ivoirien, Alassane Ouattara a fait en dix années, ce que tous ses prédécesseurs n’ont pas pu réaliser en 30 ans, avant lui. Il est vrai que sous nos tropiques, la mauvaise foi est la chose la mieux partagée chez certains acteurs politiques, mais on peut faire la politique et puis reconnaître les mérites de son adversaire. Sur le cas spécifique du 5e pont, il a fallu juste un petit test de lumière pour donner des crises d’urticaire aux partisans de l’ancien président.

Si pour un petit jeu de lumière, on rue dans les brancards, qu’adviendra-t-il quand le 4e pont, la baie de Cocody, la Tour F et le métro d’Abidjan, seront livrés ? Non, il faut que certains concitoyens reviennent à la réalité. Ouattara ne construit pas des routes, des ponts, des autoroutes et des universités pour les seuls militants du RHDP. Il le fait pour tous les enfants de ce pays et pour les générations qui viendront après nous. Il est vrai que la perte du pouvoir fait mal, même 12 années après, mais à un certain moment, il faut savoir sortir des mesquineries et de la sorcellerie politique. Aujourd’hui, chaque fois qu’une infrastructure est inaugurée dans le pays, les sofas de l’ancien président s’empressent toujours à dire que c’est un projet de Gbagbo. Même pour le 5e pont, ils soutiennent encore que c’est un projet de Gbagbo.

Qu’à cela ne tienne. Il est vrai qu’en 2010, on a vu la maquette d’un pont qui n’a jamais existé et qui a pourtant servi à battre campagne partout dans le pays. Il faut qu’au finish, les ex-refondateurs parviennent à faire la différence entre le virtuel et la réalité. En 2010, Gbagbo a certes, ‘‘construit’’ un pont sur maquette et c’est ce pont virtuel qui a servi à faire sa campagne.

Mais nous sommes en 2023 et Ouattara va offrir un pont à haubans à la Côte d’Ivoire. C’est de cela que les Ivoiriens ont besoin. Du concret, pas du virtuel. C’est en cela que les panafricanistes des lagunes doivent revisiter cette célèbre phrase de Michaël Jackson : « La meilleure éducation au monde, c’est de regarder les maîtres à l’œuvre ».

Ils ont vécu dans le virtuel, qu’ils regardent le maître Alassane Ouattara à l’œuvre.

Kra Bernard

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