Voici le nouveau modèle de partenariat militaire que la France propose à l’Afrique





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A deux jours d’une tournée africaine prévu le mercredi 1er mars 2023, le président français Emanuel Macron, s’est prononcé, lundi 27 février 2023, à l’Elysée, sur le partenariat avec l’Afrique, notamment le nouveau modèle de partenariat militaire

«Il nous faut d'abord bâtir un nouveau modèle de partenariat militaire», a annoncé le président français pour qui ce nouveau modèle ne doit plus être celui de bases militaires telles qu'elles existent aujourd'hui.

Demain, a-t-il expliqué, «notre présence s'inscrira au sein de bases, d'écoles, d'académies qui seront cogérées, fonctionnant avec des effectifs français qui demeureront, mais à des niveaux moindres et des effectifs africains qui pourront aussi accueillir, si nos partenaires africains le souhaitent et à leurs conditions, d'autres partenaires».

Poursuivant, il a fait savoir que cette transformation devrait débuter dans les prochains mois sur le principe même de la co-construction, avec une diminution visible des effectifs et, de manière concomitante, une montée de la présence dans ces bases des partenaires africains.

Un partenariat qui permettra de bâtir, selon Macron, de nouveaux modèles d’intimité et d’imbrication entre les armées qui se traduira par un effort accru de la France en matière de formation et d'équipement.

Il précise toutefois que cette réorganisation n'a pas vocation à être un retrait ou un désengagement. Mais elle se traduira par une « africanisation » ou mutualisation de ces grandes bases.

« Là où vous avez des bases, avec un dispositif composé parfois des centaines, voire des milliers de militaires français, vous aurez une réduction du nombre de nos militaires qui s'accompagneront d'une montée en charge de leurs partenaires africains, en fonction des besoins qui seront définis et précisés dans le cadre des travaux que le ministre aura à conduire avec le CEMA dans les prochaines semaines. Et donc ces bases ne seront pas fermées, mais elles seront transformées. Elles deviendront pour les unes des académies, pour les autres, des bases partenariales. Elles seront pour certaines rebaptisées. Elles vont changer de physionomie, de logique, d’empreinte et c’est ça qui est très important », s’est-il voulu plus précis.

Pour lui, ces bases militaires, telles qu’elles se présentent aujourd’hui, sont un «héritage du passé» et constituent un prétexte pour beaucoup d’opposants de la France pour ne pas régler les problèmes politiques sur le terrain.

«La France n'est pas une assurance vie au règlement des problèmes politiques des différents pays. Je le dis très clairement, et le rôle de la France n'est pas de régler toutes les situations en Afrique. Je le dis tout aussi clairement et humblement», a averti le chef de l’Etat français.

Lambert KOUAME

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