Selon des sources proches des avocats du concerné et du Parti des peuples africains-Côte d'Ivoire (PPA-CI), leur client est poursuivi pour les faits d'atteinte à la sûreté de l'État, participation à des activités de terrorisme, blanchiment d'argent et détention d'armes.
À ce niveau de l'instruction, il était donc question, fait savoir Me Tapis, avocat du PPA-CI, de le mettre soit sous mandat de dépôt pour le déférer soit de le placer sous contrôle judiciaire. Finalement, il a été relâché après audition. «Mais l'enquête suit son cours», précise l'avocat.
Un communiqué du procureur de la République confirme l'information en rentrant dans le détail de l'affaire. En effet, le communiqué explique que cette convocation de Damana Pickass est relative a des faits datant de la nuit du 20 au 21 avril 2020 où, aux environs d’une heure du matin, le camp militaire du deuxième bataillon projetable d'Abobo, a été attaqué par des hommes armés. Ce jour-là, on dénombrait, selon la version officielle, trois décès et un blessé par balle. 33 personnes avaient été arrêtées dans le cadre de l'enquête qui avait été ouverte. Au dire du procureur Adou Richard, les interrogatoires et auditions avaient fait ressortir que cette attaque était le fruit «d'une conspiration entre combattants ivoiriens et libériens». Le communiqué ajoute que «les éléments de l'enquête laissent croire à l'implication des sieurs Damana Adia Pickass et Ikpo Lagui». Ces derniers ont donc été convoqués par le magistrat instructeur pour être entendus.
«En dépit de l'extrême gravité des faits, ils ont été inculpés, ce vendredi 24 février 2023, placés sous contrôle judiciaire et laissés en liberté provisoire», conclut le communiqué du procureur de la République.
Modeste KONÉ