Milieu carcéral : Une ONG entend connecter les détenus à leurs enfants





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Mme Clarice Karol Tchatat, fondatrice de REPSCI



Pour maintenir le lien entre le parent détenu et son enfant, la fondation Relais-enfants-parents et solidarité de Côte d’Ivoire (REPSCI) est née en août 2022 à Abidjan. Cette association à but non lucratif, sera officiellement présentée au grand public le 7 février 2023 au siège du Conseil national des droits de l'homme (CNDH).

Avant cette sortie, la fondatrice du Repsci, Mme Tchatat, au cours d’une rencontre avec la presse il y a quelques jours, a donné l’objectif principal de son organisation, après avoir fait l’amer constat de ce que « tout le monde se penche plus sur les orphelins et on oublie d’autres enfants qui sont aussi plus détruits que les orphelins. Il s’agit des enfants des détenus ».

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Selon l’initiatrice du Repsci, ces gamins vivent des violences et sont souvent caricaturés à cause des fautes que leurs parents ont commises.

« On voit dans la société, des enfants et des adultes de plus en plus violents. Cela s’explique par le fait que dans la plupart des cas, ils se protègent des frustrations qu’ils ont vécues pendant l’enfance. Peut-être auprès des tuteurs qui avaient leur garde avant qu’ils ne fuguent. La majorité vit de maltraitance et ils sont souvent obligés de quitter le domicile. Inconsciemment, il y a des tuteurs qui posent des actes qui détruisent », relève Mme Clarice Karol Tchatat, experte comptable auditeur de formation.

En plus de servir de lien et de maintien entre le parent détenu et l’enfant, le Repsci organisera, selon la conférencière, des évènements à leur endroit, comme ce sera le cas le 14 février prochain, avec une cérémonie de remise de cadeaux aux enfants.

« Je suis une enfant qui a souffert de la fissure psycho-affective. A l’âge de huit ans, j’ai perdu tragiquement ma maman. A cause des problèmes socio-politiques dans mon pays de résidence, mon père s’est retrouvé en prison. Un jour, notre tuteur, notre grand cousin qui s’occupait de nous, a voulu battre mon petit frère direct qui était turbulent. Malheureusement, ce dernier est décédé. Mon père n’a pas supporté cela et il s’est suicidé en prison. C’est vrai que mon petit frère était devenu violent. Je le comprenais car il était frustré. Et comme nous, il y a des milliers d’enfants comme ça », a révélé la présidente du Repsci, dont l’histoire est à la base de la création de cette organisation. 

La cérémonie de lancement de ses activités sera l’occasion pour elle, de récolter des fonds pour atteindre ses objectifs.

Solange ARALAMON

 

 

 

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