Le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, au terme du Conseil des ministres qui s’est tenu, ce mercredi 1er février 2023, au palais de la présidence, au Plateau, a fait des précisions sur l’augmentation du prix du Super sans plomb à la pompe, de 775 FCFA à 815 FCFA. Précisant qu’il est important de noter que ce n’est pas le prix du carburant qui a connu une hausse, mais plutôt uniquement celui du Super sans plomb, il a demandé à chaque citoyen de prendre conscience des efforts qui sont faits par le gouvernement pour protéger le consommateur.
Amadou Coulibaly a rappelé que des mesures ont été prises pour pouvoir maîtriser le coût de la vie, l’inflation en Côte d’Ivoire. « Ce qu’il faut noter, c’est que la crise ukrainienne qui est venue s’ajouter au Covid-19, a provoqué une flambée du coût du baril. Mais là aussi, le pays a fait des efforts de façon à ce que cette augmentation ne se ressente pas sur le consommateur final. Globalement, quand on regarde, depuis le premier trimestre 2022, la subvention que l’Etat a apportée au secteur du pétrole est à plus de 700 milliards FCFA. Et il faut que nous en soyons conscients », a-t-il expliqué. Ajoutant que : « Si vous regardez autour de nous, nous sommes l’un des pays les moins chers. Je dirais même le pays le moins cher. Et tous ces efforts que l’Etat fait, c’est justement pour préserver le pouvoir d’achat du citoyen (…) C’est volontairement que c’est le Super seul qui a été touché ». Selon le conférencier, cet effort est supporté par l’Etat de façon directe à travers le budget, mais également par l’augmentation sur le prix du Super. Pour lui, c’est le gasoil qui impacte le plus le transport.
Le ministre de la Communication a fait remarquer que la Côte d’Ivoire est tellement moins chère qu’un trafic s’est développé autour du carburant. Selon lui, des personnes prennent le carburant subventionné par l'Etat de Côte d’Ivoire pour aller le revendre dans d’autres pays où il est plus cher.
Il a attiré l’attention des populations sur le gaz butane qui est utilisé par les ménages et dont le prix est « également subventionné ». Et de conclure que le gouvernement veille à protéger le portefeuille du consommateur.
À ceux qui seraient tentés de dire que le cours du baril à l’international connait une baisse, il a répondu : « C’est vrai que nous sommes loin des 100 dollars le baril auquel nous étions au plus fort de la crise, mais il faut noter que nous tournons autour des 80 dollars. Pour revenir à la situation antérieure à la crise, il faudrait que le prix revienne au niveau auquel il était avant, c’est-à-dire autour de 60 et 65 dollars (…) Si on arrive à descendre à ce prix, ça pourrait se ressentir à la pompe puisque le mécanisme que nous avons adopté est de nous aligner sur le prix à l’international. Il y a certes une légère baisse, mais elle n’est pas suffisamment substantielle pour nous permettre de revenir au prix antérieur ».
Pour Amadou Coulibaly, « le plus important est de pouvoir assurer la continuité de la fourniture. Cette augmentation nous permet de pouvoir continuer à assurer cette fourniture en produits pétroliers ».
Modeste KONE