On en sait un peu plus sur les circonstances de la mort par noyade de l’étudiant Gnobrongi Gnaly Ange Jaures, à la piscine olympique de l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody (U-FHB), le mardi 10 janvier 2023. Ce décès continue de susciter des interrogations au sein de la communauté estudiantine, mais aussi dans la population.
L’étudiant en licence 1 de mathématiques-informatique a trouvé la mort alors qu’il se baignait avec ses amis. Ce jour-là, la piscine connaissait une forte affluence. C’est en effet les mardis que les nageurs d’Abidjan université club (AUC), l’équipe de natation de l’université de Côte d’Ivoire, s’y rendent. En plus d’autres baigneurs, il y avait donc un beau monde.
Selon des témoins, les maîtres-nageurs ont interpellé à deux reprises Gnobrongi Gnaly Ange Jaures, comme beaucoup d’autres personnes d’ailleurs, leur demandant d’éviter de se baigner dans le grand bassin. Surtout qu’ils étaient débordés. Seulement, ajoutent les mêmes témoins, après que les maîtres-nageurs ont fini de réanimer un autre baigneur qui avait du mal à respirer, ils ont constaté qu’il y avait dans l’eau un corps inanimé. Ils le sortent de la piscine pour malheureusement constater qu’il s’agissait de celui sans vie du jeune étudiant en Licence 1 de mathématiques-informatique.
S’il est vrai qu’a priori les maîtres-nageurs étaient débordés, comment expliquer toutefois que personne, absolument personne, n’ait constaté qu’un autre étudiant se noyait ? Une personne qui se noie se débat tout de même. Avec cette forte affluence, est-il possible qu’aucun des baigneurs n’ait remarqué qu’une autre personne avait besoin d’aide ? Y a-t-il eu négligence de la part des maîtres-nageurs ? Pourquoi aucun de ses amis ne s’est inquiété de son absence au moment où ces derniers apportaient une assistance à un autre baigneur ? Autant de questions que se posent les étudiants.
La Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) a demandé qu’une enquête soit ouverte pour élucider cette affaire. Enquête qui a déjà été ouverte. Car, selon des indiscrétions, la mère du défunt n’a toujours pas eu accès à la dépouille de son fils. Il lui est demandé d’attendre la fin des investigations.
La piscine Olympique de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody a une capacité d’accueil de 300 personnes au moins.
Sonia Fêtè (Stg)