Sauf changement de calendrier de dernière minute, l'ancien président de la République Laurent Gbagbo, au dire de ses partisans, sera le samedi 28 janvier 2023 à Bayota, une sous-préfecture de la région du Goh pour saluer ses "parents". Les cadres locaux de son parti politique, le PPA-CI, ayant reçu confirmation de la nouvelle de la venue de leur mentor, s'activent en ce moment pour réussir l'organisation. Cela, sans toutefois oublier les défis politiques qui attendent le Woody de Mama. Le premier défi est celui de la mobilisation. Selon un cadre politique du PPA-CI de la zone de Ouragahio, le Rhdp aura les yeux rivés vers Bayota pour voir si l'ancien pensionnaire de la Cpi continue de drainer du monde dans cette localité, considérée comme l'un de ses bastions. Il ne doute pas des stratégies politiques de tous les genres que les cadres du parti au pouvoir originaires du Bayota pourraient mettre en place pour empêcher un monde fou acquis à la cause de Laurent Gbagbo d'être de la partie. Le second défi, à en croire l'analyse de notre interlocuteur, est celui du contenu du discours de l'hôte politique des populations de Bayota. Pour lui, son mentor doit lever un coin de voile sur la qualité des relations entre lui et le président du Cojep, Charles Blé Goudé, qui récemment, a rendu visite à son épouse Simone Ehivet Gbagbo alors qu'il ne l'a pas encore rencontré, lui, son ancien co-détenu à La Haye depuis son retour en Côte d'Ivoire. En plus de cela, il y a la situation des prisonniers et des exilés politiques parmi lesquels figurent des natifs de Bayota.
Les populations de cette localité voudront que l'ancien chef de l'Etat réitère à son successeur Alassane Ouattara, sa demande de leur mise en liberté pour les prisonniers et leur retour au pays pour les exilés. Mais qu'il se souvienne aussi des soldats de l'armée ivoirienne Dagrou Loula et Dally Oblé, tous les deux originaires de Bayota. Et tués lors de la rébellion en 2022.
Personne ne doute que Laurent Gbagbo ira s'incliner sur la tombe de sa mère décédée pendant qu'il faisait face à la justice internationale et qui repose à jamais à Blouzon, un village de cette sous-préfecture.
Touré Boa
Correspondant régional