Les avocats des 46 soldats ivoiriens, condamnés à 20 ans de réclusion criminelle et une amende de 2 millions chacun au Mali pour « crimes d’attentat et complot contre le gouvernement, d’atteinte à la sureté extérieure de l’Etat, de détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre et de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective, ayant pour but de troubler l’ordre public par l’intimidation ou la terreur » renoncent à exercer toute voie de recours.
Selon un confrère d’une radio française, cette mesure a été prise dans l’optique de ne pas ralentir le processus qui pourrait conduire à une grâce présidentielle, dès la fin du procès.
Selon le confrère, les relations entre le Mali et la Côte d’Ivoire se sont nettement améliorées avec un mémorandum récemment signé par les deux gouvernements.
« Les regards sont donc désormais tournés vers Koulouba, siège du palais présidentiel de Bamako, où une éventuelle grâce présidentielle pourrait être décidée », écrit le confrère, révélant que le Togo, pays médiateur dans le dossier, multiplie les initiatives pour un dénouement rapide et heureux.
Lors de la 62e réunion ordinaire tenue à Abuja, la CEDEAO avait ordonné au Mali de libérer les 46 soldats ivoiriens détenus sur son sol avant le 1er janvier 2023.
Malgré l’expiration de cet ultimatum, des diplomates de l’institution sous régionale, contactés par cette radio, sont unanimes sur le fait qu’il n’y aura aucune sanction de la Cedeao contre le Mali dans l’immédiat.
Pour juger les 46 soldats ivoiriens, les autorités maliennes ont convoqué une cour d’Assise spéciale avant la fin de l’ultimatum de la Cedeao. Pour le confrère, c’est le signe que les autorités de Bamako ont quand même prêté une oreille attentive au message de l’organisation sous-régionale.
Lambert KOUAME