La police nationale a initié une vaste opération de contrôle des plaques d'immatriculation banalisées, de la vignette, de l'assurance, des vitres teintées et de la visite technique, depuis le lundi 14 novembre 2022. Le constat sur le terrain, est que la circulation est devenue fluide sur les voies abidjanaises habituellement embouteillées. Ce qui naturellement ravie les populations qui ne font plus face aux éternels bouchons et autres ralentissements. Malgré cette satisfaction, les usagers de la route attendent plus de la police nationale.
Les conversations relatives à cette opération montrent bien que les automobilistes ont encore des attentes. Un internaute, se prononçant sur la question, a écrit : « C'est bien beau tout ça. Mais ce qu'on souhaite, c'est que ce ne soit pas une action ponctuelle mais plutôt permanente. Ça va extirper ceux qui n'ont pas de pièces et permettre à nous qui sommes en règle de circuler ». Car, pense-t-il, les véhicules sans papiers sont les plus nombreux. Il en veut pour preuve la « fluidité constatée à l'annonce de cette opération de contrôle ».
Un chauffeur de VTC, lui, n'est pas content. « Pourquoi est-ce qu'ils (les policiers) préviennent avant de passer à l'action ? Est-ce une manière de demander à ceux qui ne sont pas en règle de garer leurs véhicules tout le temps que durera l'opération ? On doit surprendre tout monde ». Pour lui, c'est un peu comme si, au terme d'une enquête, on appelle celui qui a violé la loi pour lui dire qu'on vient l’arrêter tel jour à telle heure. « Vous croyez qu'il va attendre qu'on vienne l'arrêter ? Il va s'échapper », conclut-il. Il est suivi par un autre automobiliste : « La prochaine fois, n'avertissez pas s'il vous plaît. Je suis sûr que beaucoup ont garé à cause de l'information que vous avez publié la veille… ».
D'autres aussi souhaitent que les contrôles se fassent sans complaisance : « J'espère que les corps habillés et autorités sont également contrôlés. Parce que ça ne sert à rien de contrôler la population sachant que vous-mêmes vos véhicules sont sans papiers ».
Des attentes que les autorités policières doivent prendre en compte. D'autant plus qu'elles sont fondées et ne visent que le bien-être de la population.
Modeste KONÉ