L'injure de Jean Bonin à Ouattara Invité récent d'un Plateau du confrère NCI, Jean Bonin a cru desservir Guillaume Soro. Et pourtant.
Affirmer que Guillaume Soro n'a pas le niveau pour diriger la Côte d'Ivoire après Alassane Ouattara, c'est faire une grave injure à l'actuel chef L'Etat.
Souvenons-nous, le tout premier Premier ministre de la gouvernance Ouattara s'appelle Guillaume Soro.
L'ex-DGA du FMI aurait donc commis l'incompétence de choisir un incompétent pour diriger son tout premier gouvernement ? En 2010, après la proclamation de sa victoire à l'élection présidentielle, c'est ce '' jeune homme" qu'il va préférer à tous les hauts cadres et technocrates de son ex-parti, le Rassemblement des Républicains (RDR). Ce choix s'est opéré au moment où le successeur de Laurent Gbagbo se trouvait devant le plus gros défi de sa vie, à savoir, s'installer dans le fauteuil présidentiel que son prédécesseur refusait de lui céder.
En cette période des plus grandes incertitudes ou son destin pouvait basculer, c'est à Guillaume Soro Qu'Alassane Ouattara a eu recours. Au surplus, après avoir été pour Laurent Gbagbo le "meilleur Premier ministre" en réussissant un délicat processus de sortie de crise et d'importantes réformes économique et sociale, Guillaume Soro a été pour Alassane Ouattara le Premier ministre le plus décisif, celui qui l'a aidé à gagner le combat de son installation effective au pouvoir, le respect de son autorité, et le succès du début de la reconstruction de la Côte d'Ivoire post-crise. C'est à croire qu'en arrivant sur le plateau de l'émission "Sans réserve" de NCI, Jean Bonin Kouadio avait pour mission de citer Guillaume Soro. Mais, dans son acharnement contre le leader de GPS, l'ex-militant du FPI devenu laudateur du régime Rhdp a, sans le savoir, montré à l'opinion que la première personnalité à laquelle il pense quand on évoque la succession de Ouattara, c'est bien Guillaume Soro.
C'est seulement cette réalité qui peut expliquer qu'il cite l'ex-PAN pourtant condamné à la prison à vie et contraint à l'exil loin de la Côte d'Ivoire, alors que des candidats déjà déclarés à l'élection présidentielle de 2025 sont actifs sur le territoire national. L'on pourrait en déduire qu'aux yeux de l'invité d'Ali Diarrassouba, ces prétendants sont si faibles qu'il ne lui est même pas venu à l'esprit de les mentionner. En ciblant directement l'ancien Secrétaire général des ex-Forces Nouvelles, l'interviewé avait manifestement l'intention de le minimiser et de le disqualifier dans la course au fauteuil présidentiel.
Mais dans cette communication politique, il a été trahi par la révélation de la vraie pensée qui hante son subconscient et celui de ses mandants. Ils craignent Guillaume Soro plus que tout autre adversaire, bien que celui-ci soit bloqué loin de la Côte d'Ivoire.
Cissé Sindou