Soum Bill (chanteur Zouglou) en colère : « On tue le rêve dans la tête des artistes ivoiriens »





soum-bill-chanteur-zouglou-en-colere-on-tue-le-reve-dans-la-tete-des-artistes-ivoiriens

le chanteur zouglou Soum Bill en colère



L’artiste Zouglou Soum Bill sera en concert le 25 novembre prochain dans le cadre de la célébration de ses 30 ans de carrière musicale. Avant ce grand rendez-vous, il a crié son ras le bol sur la situation que vivent les artistes ivoiriens lorsque ces derniers décident de se produire en spectacle à Abidjan.

C’était au cours d’une conférence de presse il y a quelques jours à Abidjan. « Lorsqu’un artiste ivoirien demande du sponsoring aux grandes firmes dans ce pays, ils répondent qu’ils n’ont pas de budget pour nous aider. Mais en fin d’année, quand il y a un artiste qui sort de nulle part, ils sont prêts à investir 250 ou 300 millions pour l’accompagner. Je ne trouve pas cela très sérieux. Je pense qu’il doit avoir une volonté politique pour imposer aux structures de soutenir les artistes locaux. Aujourd’hui si on n’a pas entre 7 et 8 millions, nous les artistes locaux ne pouvons pas espérer faire une prestation au Palais de la culture  qui  est sensé avoir été construit pour aider les hommes et femmes de culture. Quand c’est comme ça, on tue le rêve dans la tête des artistes. Il faut aider les artistes à s’exprimer et partant, à aider d’autres artistes. Sinon, il y a une sorte d’hypocrisie institutionnelle » a-t-il déclaré, dans un élan de colère.

Pour lui, cette situation perdure parce que les artistes n’ont pas su prendre leur destin en main au bon moment. « Les premiers responsables ce sont les acteurs eux mêmes. Je me souviens lorsque nous nous battions pour le changement du BURIDA en vue de mettre à la tête de notre organisation afin de mettre un artiste. Les pirates prenaient nos vies en otages et quand nous avions voulu revendiquer, nous avons été battus et nous nous sommes retrouvés orphelins. Aujourd’hui, nous nous battons, mais rien à l’horizon. Après, ce sont les mêmes personnes qui ont refusé de nous aider  qui viendront dire que nous n’avons rien fait de notre carrière », a-t-il insisté.

Solange ARALAMON

Partarger cet article

En lecture en ce moment

Bouaké/Festival "Bouaké Ouflè" : la renaissance de la ville en marche

Dialogue national pour une justice transitionnelle inclusive : Une ONG fait un plaidoyer pour redynamiser le processus