Maintes fois reporté, le procès du massacre du 28 septembre 2009 au stade de Conakry, ayant fait plus de 150 manifestants tués et plusieurs autres blessés, s’ouvre ce mercredi 28 septembre 2022, en Guinée.
Exilé depuis janvier 2010 au Burkina Faso, pour son implication dans le massacre au stade de Conakry, l’ancien chef de la junte Guinéenne, Moussa Dadis Camara et Onze autres personnes sont très attendus ce mercredi au tribunal de Bamako pour répondre de leurs actes dans le massacre de plus 265 personnes, dont 156 personnes tuées et 109 femmes violées, et de milliers de blessés, lors du rassemblement de l’opposition contre la candidature du chef de la junte de l’époque au stade de Conakry, selon une enquête de l’Onu.
Impatientes et soulagées, les victimes saluent, les efforts des autorités Guinéennes, notamment le colonel Mamady Doumbouya pour la tenue de ce procès et réclament un procès « juste ».
Mariétou, l’une des victimes, n’exclut par sa joie voir ses bourreaux répondre de leurs actes au tribunal. « Si le procès commence, je me sentirais soulagée. C’est une libération. Si je vois celui qui m’a violée, je serais à l’aise. J’aurais obtenu justice et vérité », a-t-elle confié.
Avant l’ouverture de ce procès, Moussa Dadis Camara et plusieurs de ses co-accusés ont été envoyés en prison, selon leurs avocats où ils seront, semble-t-il retenus jusqu’à la fin de la procédure.
Pour ce premier jour de procès, plus d’une trentaine de victimes, présentées comme des témoins directs des crimes commis, devraient témoigner lors de ce procès. Ces personnes espèrent bénéficier de mesures de protection pour éviter toute pression les semaines à venir.
Daniel Bini(Stg)