Une vue d'une plantation d'hévéa
En Côte d’Ivoire, les acteurs de la filière hévéicole, leader en Afrique avec 70% du latex du continu prévoient de créer 100 .000 ha jusqu’en 2027 afin de restaurer les plantations qui deviennent vieillissantes.
« Nos plantations sont vieillissantes, le dernier rapport qui a été fait au niveau national montre qu’avant 2027, il faut qu’on ait planté au moins 7.000 ha d’hévéa pour rester 4è mondial » a indiqué Michel Klobavi-Divi, président du conseil d’administration de la fédération des Organisations Professionnelles Agricoles (OPA) de producteurs de la filière hévéa de Côte d’Ivoire au cours d’une passation de charges.
Notons que la Côte d’Ivoire produit 70% de caoutchouc Africain avec 1,100 million de tonnes par an et, en 2022, elle envisage une production de 1,2 à 1,5 million de tonnes dans le but d’occuper le 3è rang à l’échelle mondiale.
Eugene Kremien, président de l’Association des Professionnels de Caoutchouc Naturels de Côte d’Ivoire (APROMAC) invite le collège des producteurs et des industriels à être cohésifs et solidaires tout en relevant que si les acteurs ne vont pas à l’essentiel, dans 3 ou 4 ans, la Côte d’Ivoire n’aura plus assez de plantations.
Le président n’a pas manqué de saluer le projet de renouvellement de 100.000 ha. Il a aussi indiqué que l’APROMAC va utiliser les 5 milliards de Fcfa de soutien COVID-19 à la filière pour acheter 16.000 ha de plants d’hévéa
Toujours selon Eugene Kremien, si les 5milliards octroyés par l’Etat de Côte d’Ivoire devait être distribués aux 120.000 planteurs ivoiriens, chacun aurait eu 35.000Fcfa c’est pourquoi, l’APROMAC souhaite renouveler le verger avec cet argent.
Le représentant du ministre d’Etat, ministre de l’agriculture et du développement, André Kouassi rassure que l’Etat jouera son rôle dans l’accompagnement et la structuration afin que ce secteur repose sur« des bases solides ».
Jemima NAOUA