Charles Blé Goudé, président du Congrès pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP), a répondu à ceux qui l’accusent de faire cavalier seul et donc d’avoir tourné le dos à Laurent Gbagbo, son mentor. Selon lui, il est resté fidèle à ses convictions. « Un homme qui est politiquement formé, un homme qui a de la dignité, un homme qui a de la valeur, politiquement, il ne vacille pas », a-t-il soutenu.

L’ex-pensionnaire de la prison de Scheveningen, à La Haye, en Hollande, pense que ceux qui s’acharnent sur lui n’ont pas été mandatés par le président du Parti des peuples africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI). « Ceux qui bavardent là, ce n’est pas le président Laurent Gbagbo qui les a envoyés, ils se cherchent ». Il a également fait une grande annonce quant aux conditions de sa probable candidature en 2025 : « Je l’ai dit, si le président Laurent Gbagbo est candidat en 2025, je ne suis pas candidat face à lui. Voilà ce que je voulais vous dire. Je dis que je ne me présenterai jamais en face de Laurent Gbagbo comme candidat, ce n’est pas possible. S’il dit qu’il est candidat, ce que je vais lui demander, c’est quelle est ma place dans le comité de campagne ».

Enfin, il a révélé les relations qui le lient à son ex-codétenu à la prison de La Haye : « C’est la Côte d’Ivoire et le combat de la Côte d’Ivoire qui nous lient. C’est comme cela qu’on a toujours fonctionné. De 2000 jusqu’à 2011, je n’ai jamais milité dans le parti de Gbagbo ».

Dans leurs récentes sorties, Damana Pickass, secrétaire général du PPA-CI, et Justin Katinan Koné, porte-parole de cette même formation politique, ont clairement signifié que Charles Blé Goudé était désormais un adversaire politique et qu'il fallait le traiter comme tel.

Modeste KONE