Tiburce Koffi milite pour le respect des religions africaines
En réaction à un Africain qui lui demandait d’être chrétien et que Jésus l’aime, la réponse de Tiburce Koffi ne s’est pas faite attendre. Mieux, elle crée la polémique. Chacun y allant de son commentaire. Qui pour le soutenir qui pour marquer sa désapprobation avec ses propos.
Le journaliste, en effet, a tenu des propos qui ont choqué de nombreux chrétiens. « Mes parents, du premier aïeul jusqu'au dernier ancêtre, m'aiment. Jésus n'a aucune raison de ne pas m'aimer. Ce n'est pas moi qui l'ai vendu, ni moi qui l'ai flagellé et crucifié. Enfin, je n'ai absolument rien contre lui », a-t-il répondu d’entrée. Expliquant que le christianisme est une religion créée par les Romains. « Jésus n'a pas créé de religion (c'est rassurant). C'est la preuve qu'il est honnête. Je ne me sens pas concerné par les contes et légendes de la Bible. En revanche, je me sens concerné par le sacrifice du fils d'Ablah Pokou ma Reine. C'est mon histoire. C'est là que se trouve mon identité mythologique, génésiaque et genésique (de la Genèse) car oui, chaque peuple a sa Genèse biologique, sociologique et spirituelle. Libre à vous d'enraciner la vôtre dans l'histoire des Hebreux. À chacun ses choix », a précisé l’auteur de Mémoire d'une tombe, ou, Le blues du djomolo : une vision en quatre moments dramatiques. Dénonçant : « Ce que je déplore chez vous autres adeptes des religions qui vous viennent de vos maîtres Blancs et Arabes, c'est votre fâcheuse tendance au prosélytisme forcené et à la corruption transgressive des croyances des autres. Vous n'avez respect pour les cultures, cultes et rituels religieux des peuples noirs ». Pour lui, les Africains avaient des statuettes en bois et « les adeptes des religions » ont décrété que ce sont des œuvres du diable, des fétiches sataniques. Il les a accusé d’avoir saisi ces dernières, brûlé et de les avoir remplacé par des statuettes : « Un monsieur barbu à la tête ensanglantée et suspendue sur une croix ; une femme portant un voile bleu, et debout dans une grotte ».
Le journaliste Tiburce Koffi a conclu en disant : « À chacun ses délires et hallucinations. Laissez les Noirs tranquilles. Nous avons trop souffert des pestilences et racisme de l'Occident et du monde arabe. Nous aussi sommes porteurs de vérités. Respectez-nous ».
Le propos de l’auteur de « Le mal-être spirituel des noirs : essai » a créé une vive polémique sur la toile et les commentaires vont bon train.
Modeste KONE