Le ministre de la sécurité, Vagondo Diomandé
La commission des affaires générales, institutionnelles et des collectivités territoriales du Sénat a adopté, lundi 23 mai 2022, à Yamoussoukro, la loi portant lutte contre le trafic et l’usage illicites des stupéfiants, des substances psychotropes et leurs précurseurs en Côte d’Ivoire.
Le nouveau dispositif légal vient abroger celui de 1988 en ce que les modifications apportées intègrent de nombreux aspects qui n’avaient pas été pris en compte et introduit notamment des notions fortes comme la dimension thérapeutique de l’usager de drogues.
Il s’agit d’une nouvelle vision dans l’appréhension des problèmes d’usage des drogues qui dispose d’une part que l’usager de drogues n’est pas un délinquant mais plutôt un malade qui doit en conséquence recevoir un traitement approprié et que d’autres parts « le trafic n’est pas seulement national, il peut être transnational, que des activités qui ne sont pas inscrites comme des activités de trafic peuvent préparer le conditionnement de substances qui entrent dans la classification des stupéfiants et des substances psychotropes ».
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Diomandé Vagondo, qui a porté le projet de loi devant les sénateurs, a rappelé que l’ancienne loi était essentiellement répressive alors que « nous devons avoir à cœur de récupérer l’ensemble de nos concitoyens ».
« Il faut tout faire pour donner une nouvelle chance à ceux qui sont dans la détresse, c’est en cela que le nouveau projet de loi vient à point nommé », a déclaré le ministre Vagondo.
La nouvelle loi ouvre également la voie à “une plus grande coopération entre les Etats” pour lutter contre le phénomène de la drogue, a souligné le commissaire du gouvernement.
(AIP)