Plusieurs femmes venues des villages environnants de la ville de Jacqueville ont été formées sur les techniques de diffusion d'informations sur les réseaux sociaux, Facebook et WhatsApp. C'était les mercredi 27 et jeudi 28 avril 2022 dans un complexe hôtelier de Jacqueville.
Cette formation a été initiée par la structure Lumière synergie pour le développement (LSD), qui est une organisation non gouvernementale (Ong) sénégalaise, chargée du ''suivi des politiques et des opérations de la Banque africaine de développement (Bad) ''
Babacar Diouf, spécialiste du suivi du projet d'infrastructures financé par la Bad au niveau de LSD, a dévoilé la principale raison du séjour de cette ONG sénégalaise sur les bords de la Lagune Ebrié.
'' Nous nous intéressons à des projets qui sont susceptibles d'avoir un impact significatif sur l'environnement et sur les communautés. Le projet que nous visitons en Côte d'Ivoire est le projet d'Atinkou (situé dans le village de Taboth) qui est un projet de centrale à gaz d'une capacité de 390 méga watt(...) qui va générer des gaz à effet de serre et accroître les changements climatiques '' a expliqué Babacar Diouf.
Des propos appuyés par Aby Dia, chargée de projet à la LSD ''Nous sommes venus de Côte d'Ivoire dans le suivi d'une activité qu'on avait commencé depuis l'année dernière en faisant une recherche sur la centrale d'Atinkou, on sait que cette centrale a eu des impacts négatifs sur les communautés locales. Ce qu'on fait , c'est d'accompagner les communautés auprès des institutions financières à rentrer dans leur droits, parce que , financer un projet, c'est bon, mais il faut aussi tenir compte de l'aspect environnemental '' a-t-elle lancé tout en affichant une grande nécessité pour les femmes d'être aussi outillés dans la pratique des réseaux sociaux.
'' Concernant l'utilisation des réseaux sociaux, on voit que les hommes ont beaucoup plus d'acquis que les femmes , alors que les femmes ,avec ces outils là, peuvent faire beaucoup de choses dans les communautés et même avec le monde extérieur. Pour faire un plaidoyer, il faut communiquer, et les réseaux sociaux reste un moyen très fort pour se faire entendre, parce que tout le monde est sur les réseaux sociaux, les institutions, les bailleurs, donc c'est bon de former les femmes sur ce aspect '' a-t-elle ajouté.
C'est donc dans l'objectif de faire de ces femmes de véritables lanceuses d'alertes que la LSD a décidé de mettre à leur disposition des outils qui pourront leur permettre d'utiliser efficacement les réseaux sociaux, Facebook et WhatsApp. Deux jours de formation qui auront permi à ces femmes de découvrir de nouvelles choses. C'est le cas de Kokora Blandine , venue du village de Taboth, qui dit être désormais capable de faire un plaidoyer sur les réseaux sociaux.
Après ces deux jours de formation, ces femmes seront suivies par une ONG basée en Côte d'Ivoire et partenaire de la LSD. Il s'agit de l'ONG Jeunes volontaires pour l'Environnement (Jve- Côte d'ivoire) qui était représentée à Jacqueville par Daleba Nahounou. Cette organisation sera régulièrement aux côtés de ces femmes qui ont été formés pendant ces deux jours .
GZ