L'Autorité nationale de la presse (ANP, organe de régulation de la presse ivoirienne) a suspendu mardi pour 15 parutions, le quotidien, « Le Temps » (proche de l’opposition) et son journaliste Guigrei Dallou Simplice alias Simplice Allard pour un mois d’écriture, pour des manquements, notamment « l’apologie de la violence », selon une note de l’ANP
A l’origine de cette mesure, la publication, par ledit quotidien, dans son édition n°5446 du jeudi 14 avril 2022, d’un article intitulé : « Après la visite de Gbagbo aux Wê / Le parti au pouvoir en perte de vitesse/ Ce qui inquiète le régime ».
Dans ledit article, selon la note, l’auteur, s’essaie à une analyse du contexte sociopolitique depuis le retour de M. Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire.
Dans ledit article, le régulateur dit avoir décelé « de nombreux manquements » au Code de déontologie du journaliste, aux pratiques et exigences professionnelles, notamment, « l’apologie de la violence, l’irrévérence envers le Chef de l’Etat, l’incitation des populations à la haine et à la détestation, un procès d’intention, des accusations sans preuve, des affirmations sans fondements et de la manipulation de l’information ».
Selon le collège des Conseillers, ces manquements relevés dans l’article en cause sont de nature à nuire à la paix et à la cohésion sociale.
Pour le régulateur, s’il est un droit fondamental pour le journaliste d’informer et d’éveiller les consciences, il reste que la mission d’informer comporte nécessairement des limites et des règles déontologiques que le journaliste lui-même s’impose spontanément.
L’entreprise de presse Cyclone SARL, éditrice du quotidien Le Temps, de même que le journaliste Simplice Allard disposent, chacun en ce qui le concerne, des délais de droit commun, pour saisir la juridiction administrative compétente, conclut le document signé par le président de l’ANP, Samba Koné.
Lambert KOUAME
