Deux jours après l'élection du président de la Fédération ivoirienne de football (FIF) qui a vu la victoire de Yacine Idriss Diallo, mais surtout la défaite de Didier Drogba, les Ivoiriens ne décolèrent pas. Pour eux, l'ex-capitaine des Éléphants de Côte d'Ivoire était l'homme qu'il fallait à la tête de l'organe fédéral du football. Et, leur colère, ils l'expriment partout. Causerie de quartier, réseaux sociaux, etc., tous les lieux sont bons pour en débattre.
« Comment les présidents de clubs ont pu laisser une telle chance passer ? Un homme avec autant de réseaux, on le laisse pour élire un autre. C'est à croire qu'ils aiment la précarité », se plaint Thierry H qui ne décolère pas depuis l'annonce des résultats. Dans une clinique à Abobo-Plateau Dokui, c'est le sujet qui cristallise deux membres du personnel, ce lundi 24 avril 2022, à la réception. « Je ne vais plus supporter un club ivoirien. Des présidents de club sans ambition, qu'est-ce que tu veux que je fasse avec eux ? », soutient l'un d'entre eux.
Sur les réseaux sociaux, c'est le même débat. LYS de Sassandra a vu sa côte de popularité grimper en l'espace de 24 h. Simplement parce que, selon la rumeur, ce serait le seul club de Ligue 1 à avoir voté pour l'ex-attaquant de Chelsea. Des internautes, très en colère, ont même laisser entendre qu'ils supporteront, dorénavant, la formation de Sassandra. Certains vont jusqu'à s'afficher avec le maillot de ce club de l'intérieur du pays qu'ils viennent d'acheter.
D’autres qui refusent de croire en la défaite de l'enfant de Niaprahio, gardent encore espoir. Ils comptent sur l'enquête d'intégrité de la FIFA.
« Le candidat élu sera président de la FIF à titre provisoire. Puisque l’éligibilité des candidats a été accordée à titre provisoire sous réserve de l’enquête d’intégrité qui sera réalisée par la FIFA », écrit un fan du meilleur buteur de l'histoire des Éléphants footballeurs.
En tout cas, de nombreux Ivoiriens ont cru jusqu'au bout au porteur du projet Renaissance et continuent même d'y croire. Et ce n'est pas demain que les débats autour de cette élection prendront fin.
Modeste KONÉ
