La candidate d’extrême droite à l’élection présidentielle 2022 a donné son discours le plus violent, jeudi, au lendemain de son débat manqué, dans un registre combatif et populiste évoquant sa campagne de 2017.
Ton mielleux un jour, rageur un autre. Marine Le Pen a pris un autre visage à Arras, jeudi 21 avril, vingt-quatre heures après son débat télévisé face à Emmanuel Macron. Devant 3 000 supporteurs réunis pour un ultime meeting, elle a livré le discours le plus violent de sa campagne présidentielle, à la fois populiste, agressif et menaçant. De la colère dans la voix, la candidate d’extrême droite est entrée dans le vif du sujet en évoquant sa prestation… par « l’attitude du président candidat ». « On a vu un Emmanuel Macron nonchalant, condescendant et d’une arrogance sans limites. Un président ne devrait pas se tenir comme cela. Mais sommes-nous vraiment étonnés ? », a-t-elle amorcé en suscitant des sifflets.
Toute l’animosité contenue sur le plateau de France 2-TF1 a semblé jaillir dans cette diatribe conçue comme sa propre défense : « J’en ai assez de cet irrespect permanent. Je serai la présidente du respect des Français, et je sais qu’ils attendent désespérément du respect ! » Son adversaire serait, dit-elle, « détenteur d’une vérité révélée » que personne ne pourrait « contester sans subir ses moqueries et ses anathèmes ».
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