C’est fait. Après la cabale ourdie contre Guillaume Soro à Bruxelles et dévoilée fin février dernier, il était important que les militants et sympathisants de GPS donnent de la voix devant les autorités belges. Vous vous en souvenez sans doute. Fin février 2022, le Directeur de la Communication du président de Générations et Peuples Solidaires (GPS) dévoilait à l’opinion, les manœuvres du pouvoir d’Abidjan pour faire de Guillaume Soro un sans papier en Europe, avec sans doute l’espoir de le voir extrader vers la Côte d’Ivoire. En effet, dans un communiqué diffusé le 26 février, Moussa Touré révélait au monde entier qu’en marge du sommet UE-UA, des autorités ivoiriennes se sont attelées « à tout mettre en œuvre pour obtenir du ministère belge des Affaires étrangères, le non-renouvellement du visa accordé à M. Soro ».
Il a fait cette révélation après l’annonce faite par le procureur près le tribunal de première instance de Bouaké, Braman Koné, de la découverte d’une prétendue cache d’armes dans une résidence appartenant à Guillaume Soro à Bouaké. Moussa Touré n’avait pas manqué d’expliquer que cette « miraculeuse » découverte visait tout simplement à fournir au pouvoir ivoirien le justificatif nécessaire pour appuyer sa requête auprès des autorités belges. Après ce coup foiré, il était important pour les militants et sympathisants de GPS de donner leur version aux mêmes autorités belges. Ils devaient leur expliquer que contrairement aux allégations du pouvoir Rhdp d’Abidjan, Guillaume Soro est loin de l’image que ses adversaires politiques ivoiriens veulent donner lui. Ancien Premier ministre et ancien président de l’Assemblée nationale de la République de Côte d’Ivoire, il n’est ni le putschiste, encore moins le criminel présenté par ses adversaires politiques. Il est tout simplement un opposant politique au pouvoir d’Alassane Ouattara. Ainsi, pour avoir refusé d’adhérer au Rhdp Parti Unifié fondé en 2019 par l’actuel dirigeant ivoirien, toutes formes d’accusations ont été fabriquées pour mettre la justice ivoirienne à ses trousses et aux trousses de ses proches.
C’est cet acharnement judiciaire qui le contraint aujourd’hui à l’exil en Europe avec certains de ses proches. D’autres croupissent dans les geôles en Côte d’Ivoire, sans jugement pour les uns, et après des procès et des condamnations à relents politiques pour les autres. Tout ceci, dans l’unique but d’empêcher le leader de GPS de participer à la vie politique ivoirienne. Ne voulant pas l’affronter dans les urnes le régime Ouattara a ainsi choisi d’instrumentaliser l’administration et les institutions étatiques pour l’éloigner du jeu politique national. Ainsi, Guillaume Soro a-t-il été empêché de participer à l’élection présidentielle de 2020 en Côte d’Ivoire. Sa candidature à cette élection ayant été rejetée sur la base de décisions de justice qui ont tout l’air d’avoir été dictées par l’Exécutif. En 2021, dans la foulée d’une nouvelle décision de justice le condamnant à la prison à vie, la dissolution de GPS, le mouvement qu’il préside, a été prononcée en première instance. Traqué, contraint à l’exil, diabolisé, Guillaume Soro refuse cependant d’abandonner son ambition légitime de devenir un jour président de la République de Côte d’Ivoire, et de faire profiter à ses concitoyens son projet pour son pays. C’est ce message que les militants et sympathisants de GPS vivant en Europe ont tenu à exprimer aux autorités belges. Leur message a été forcément entendu par lesdites autorités, elles qui ont autorisé et encadré ce meeting tenu devant le siège du ministère des affaires étrangères à Bruxelles. Concernant Guillaume Soro, ces autorités belges ont donc entendu un autre son de cloche après les allégations de ses adversaires. En outre, en se déplaçant si nombreux, les participants à ce meeting venus de toute l’Europe, ont démontré que Soro est loin d’être un homme seul, et que GPS reste débout et dynamique.
Cissé Sindou