La Côte d’Ivoire est devenue, depuis avril 2011, une République bananière. Un pays où règnent anarchie et cacophonie. Une situation encouragée par les tenants du pouvoir qui ne font rien pour y remédier. Fieffés affairistes, ces hommes et femmes qui gouvernent aujourd’hui la Côte d’Ivoire se mettent plein les poches au détriment du peuple qui subit la misère et désillusion. Il se raconte que certains barons du pouvoir sont à la fois ministres et chefs d’entreprises. Tous les marchés publics et privés leur sont offerts sur un plateau d’argent et la plupart du temps après, des marchés gré à gré. Aucune autre entité sociale ou économique, si elle n’est pas de la grande « cour royale », ne peut être retenue à la fin d’une procédure réglementaire liée aux attributions des marchés publics. Ce qui fait de ceux qui nous gouvernent « propriétaires » des différents secteurs de l’activité économique du pays. Certains, leur accointance avec le mandarin aidant, se permettent même de livrer une concurrence déloyale aux sociétés d’Etat sans que cela n’émeuve personne. Concurrence déloyale dont la société de transport abidjanais (SOTRA) est la première victime. Une société privée qui appartient à un baron du RHDP exploite, depuis quelques années, le transport public sur le flanc lagunaire. Réduisant de façon drastique les recettes et autres bénéfices de la SOTRA, la société de l’Etat de Côte d’Ivoire qui n’a de cesse d’être asphyxiée. La liste de ces sociétés parallèles appartenant à ces politiciens affairistes n’est pas exhaustive. Mais, c’est un fait qui met aujourd’hui à nu, les mensonges de ceux qui ont fait croire aux Ivoiriens que le RHDP transformerait la Côte d’Ivoire en un eldorado. Mais depuis 11 ans que cette formation politique est au pouvoir, le constat est là, amer ! Plutôt que d’enrichir les Ivoiriens, les tenants actuels du pouvoir sont préoccupés par la prospérité de leurs propres affaires. Cela est d’autant plus vrai que des personnalités chassées du gouvernement pour malversation, se retrouvent parfois à la tête de plusieurs structures parallèles qui mènent une concurrence déloyale aux sociétés d’Etat. Des comportements qui n’existaient pas mais que le RDR, du ton de son opposition et dans sa campagne de diabolisation des autres régimes, n’avait de cesse de dénoncer. « Que c’est dangereux de voir des affairistes à la tête d’un Etat » disait un célèbre homme politique de ce pays. Et la gouvernance calamiteuse actuelle n’est pas loin de lui donner raison. L’argent des Ivoiriens étant devenu la propriété de ces affairistes qui, sans scrupule aucun, pillent les caisses de l’Etat. « Le pays va mal, le pays va mal » chantait l’artiste TikenDjah, cet autre thuriféraire du régime.
GOBSON ZAGO