L’Assemblée générale extraordinaire de la Fédération ivoirienne de football (FIF) a eu lieu, samedi 26 février 2022. Les textes révisés ont été adoptés. Plus rien ne devrait donc empêcher la marche vers l’élection du nouveau comité exécutif de l’organe fédéral. Ce qui donnera également la fin de la normalisation.
Tout est donc bien et il n’y a pas de raison qui tout ne finisse bien. Seulement, dans cette grisaille d’optimisme, des voix s’élèvent pour annoncer que le président du comité exécutif sortant, Sory Diabaté, candidat à l’élection du prochain patron de la Fédération, pourrait être exclu de cette échéance. La raison, selon eux, est que la mise sous normalisation de la FIF, est une sanction pour le comité exécutif sortant. Vu sous cet œil, on pourrait revenir de nouveau dans une situation conflictuelle. En réalité, penser ainsi est une mauvaise interprétation des textes de la FIFA.
En effet, la mise sous normalisation d’une fédération se fait selon l’article 8 des statuts de la FIFA. C’est une procédure qui consiste pour le gouvernement du football mondial, dans des circonstances particulières, à relever l’organe exécutif de la fédération de ses fonctions et le remplacer par un comité de normalisation. Elle n’est donc pas forcément consécutive à une sanction de l’organe dirigeant d’une fédération. Dans le cas précis de la FIF, la normalisation est intervenue suite à un blocage dans le processus électoral. C’est à la suite d’un conflit né de l’interprétation des textes que l’organisation basée à Zurich a décidé de mettre la fédération sous normalisation. Et non à la suite d’un problème de gouvernance. La preuve, malgré les résultats d’audits brandis çà et là, le comité exécutif sortant a obtenu le quitus des membres actifs.
Au total, un vent d'apaisement souffle sur la Fédération ivoirienne de football. Si tout se passe bien, les choses reprendront leur cours normal sans normalisation. Chacun devrait donc s’inscrire dans cette mouvance pour éviter encore un autre blocage.
Modeste KONÉ