Tous les soirs à partir de 16h, Fanta, avec sur la tête sa glacière et son klaxon en main, fait le tour du quartier de Koumassi Zoé-Bruno, est en quête de sa clientèle, avide de yahourt-grotto.
Cette gâterie de notre enfance, des petits yaourts congelés dans des moules en aluminium sur des bâtonnets revient au gout du jour depuis quelques mois. Dans les quartiers de pratiquement toutes les communes du District d’Abidjan, ces délices sont réclamés, aussi bien par les enfants que les adultes.
Aux alentours des marchés, ou dans les ruelles des quartiers, les commerçants de yahourt-grotto rivalisent d’imagination pour attirer leur clientèle. Fanta a choisi de diversifier les parfums de ses yahourts pour donner le choix à ses clients. En plus de la vanille qui est plus populaire, elle propose du yahourt-grotto à la fraise, au chocolat, au coco, et à la menthe. Pour permettre à toutes les bourses de gouter à sa trouvaille, elle fait des bâtonnets de 50f et de 100f.
«C’est un commerce qui me nourrit depuis maintenant un an. Au début il était très rentable, mais depuis un moment, il y a de nombreuses femmes qui se sont lancées dans l’activité. En plus de cela, le prix du sac de lait a considérablement augmenté. Ce qui réduit la rentabilité », nous a-t-elle expliqué.
A la Riviéra 2, sur la voie menant au village d’Anono, le jeune Salomon Tié, le petit congélateur monté sur un vélo-charrette propose du yahourt-grotto à 100f l’unité. C’est son mégaphone qui alerte les uns et les autres sur sa présence bien vrai que son dispositif soit imposant.
Que ce soit à Cocody Val doyen, à Abobo, à Yopougon ou à Marcory, les vendeurs de yahourt-grotto ne se comptent plus. Pour le bonheur des friands de cette glace rafraichissante.
Solange ARALAMON