Depuis la soirée du mardi 11 janvier 2021, le quartier Divo de Koumassi, précisément le secteur du centre de santé communautaire est sous le choc. Pour cause, 4 jeunes adolescentes dont l’âge varie, selon des témoins, entre 15 et 25 ans ont été retrouvées mortes dans une résidence meublée.
L’affaire a fait grand bruit. A l’annonce de la mauvaise nouvelle, les populations sont sorties pour s’enquérir de ce qui se passait.
Au lendemain de la tragédie, nous nous sommes rendue dans le quartier pour en savoir plus sur cette affaire qui défraie la chronique, avec son lot de rumeurs et de versions. L'appartement où a eu lieu le drame est inaccessible. Encore sous l’effet de l’émotion, les voisins de l’immeuble n’en reviennent toujours pas. Selon quelques femmes qui ont accepté de nous parler, les victimes ne vivaient pas dans la résidence, comme tentent de le faire croire les rumeurs. Mais plusieutrs jeunes y défilaient.
« Elle ne sont pas les seules qui venaient dans cette maison. Nous voyons souvent venir là des jeunes garçons qui faisaient la fête. Ils faisaient beaucoup de bruit. Comme c’est leur habitude, personne ne s’est inquiété de ce qui se faisait dans cette maison. C’est seulement vers 17heures que les bruits ont couru pour dire qu’il y avait des filles dans un sale état dans l’appartement », nous a relaté Odile P, une riveraine.
Maïmouna, une autre voisine de l’immeuble a ajouté que lorsque les jeunes du quartier ont fracturé la porte et ont découvert des choses horribles. « Il y avait des canettes de vody, des bouteilles de liqueur, des mégots de cigarettes dans une assiette transformée en cendrier. La scène était insoutenable. Elles ont fait les selles et vomi partout. Elles étaient à moitié nues, comme si elles avaient couché avec des personnes. Mais comme par enchantement, il n’y avait personne d’autres dans la maison. C’est comme si les gens les ont drogué et ont pris la fuite », a-t-elle affirmé.
Plusieurs autres informations font état de ce que les jeunes filles avaient mélangé du tramadol dans les canettes de vody et que des restes de gâteau d’anniversaire ont été retrouvés dans l’appartement.
Toutes ces versions ont été portées à la police scientifique qui a pris le dossier en main afin de situer toutes les responsabilités.
Aux dernières nouvelles, la 5e victime qui a été admise aux urgences du CHU de Treichville dans un état comateux est décédée.
Solange ARALAMON