Fédération ivoirienne d'équitation : 14 clubs demandent la suspension du processus électoral





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 14 clubs demandent la suspension du processus électoral face à de nombreux dysfonctionnements constatés dans l'organisation des élections prévues dans une dizaine de jours à la Fédération ivoirienne d’équitation (Fie). Plusieurs clubs ont d'ailleurs revendiqué leur droit de vote, au cours d'une conférence de presse tenue ce matin du jeudi 11 novembre 2021 à Port-Bouët. 5 clubs sont sous sanctions et 2 clubs n'existent plus.
 
A une semaine de l’élection à la présidence de la Fédération ivoirienne d’équitation (Fie), prévue le 19 novembre 2021, des clubs au nombre d’une douzaine revendiquent leur droit de vote. Ce jeudi 11 novembre, réunis à Port-Bouët, leurs dirigeants ont dénoncé des « irrégularités » dans le processus électoral et la léthargie dans laquelle est plongée cette fédération. 5 clubs sont sous sanctions et 2 clubs n'existent plus.
 
Valentin N’gom, président de l’Ecurie N’gom, a fait une précision importante. « Nous ne sommes pas en conflit contre la personne du président de la fédération. Nous revendiquons nos droits. Aujourd’hui, nous pouvons dire que par la grâce de Dieu, on arrive à manger. Si nous donnons de la voix, c’est surtout parce que nous pensons à nos jeunes frères qui vivent du métier du cheval », a-t-il clarifié. 
 
Révélations
 
Le président de l’Ecurie N’gom a aussi fait une révélation. Il a confié qu’après les élections qui ont porté Stéphane Ouégnin à la tête de la Fédération ivoirienne d’équitation en 2017, aucun membre parmi les 23 clubs qui l’ont voté n’a fait partie de son Bureau. « Il n’y a aucune compétition organisée en Côte d’Ivoire depuis. Tous les jeunes cavaliers qui vivent de l’activité du cheval, sont laissés pour compte. Si nous devons les accompagner, nous devons être des modèles. Ces jeunes ont faim », a regretté Valentin N’gom.
 
De 25 000 à 350 000 Fcfa par an
 
Le président de l’Ecurie N’gom a surtout tenu ce propos qui interpelle : « Lorsque le président sortant de la Fie a été élu en 2017, la cotisation par club était de 25 000 Fcfa par an. L’année suivante, elle est passée à 150 000 Fcfa. Aujourd’hui, nous sommes à 350 000 Fcfa par an. Il n’y aucune activité ».
 
Le conférencier a par ailleurs souligné qu’en prélude de la prochaine élection à la présidence de la Fie, plusieurs clubs sont allés, ce mercredi 10 novembre 2021 au siège de cette fédération, sis à l’Espace Crystal à Marcory, pour payer leur cotisation en présence d’un Commissaire de justice (Huissier). 
 
L’adoption des nouveaux textes mise en cause
 
Mais ces clubs n’ont pas été reçus. « La Fédération nous a dit qu’on doit 1 050 000 Fcfa par club. Hier (mercredi 10 novembre), nous étions 4 clubs, nous nous sommes rendus à la fédération avec un Commissaire de justice. Sur place, la secrétaire nous dit que c’est le Crystal. Nous avons donc appelé un membre de la fédération, lui expliquant que nous étions là pour payer nos cotisations. Ce dernier nous a dit que ce n’est pas à une semaine des élections que vous allez payer vos cotisations. Attendez le prochain bureau fédéral », a raconté Valentin N’gom.
 
Il a fait savoir que les clubs n’ont pas reçu les statuts et le règlement intérieur de la Fédération ivoirienne d’équitation. « Nous n’avons pas participé à l’adoption de ces nouveaux textes. Nous n’avons pas signé ces documents », a déclaré le président de l’Ecurie N’gom. Pour lui, la logique veut que « les membres affiliés participent à l’adoption des textes ». 
 
« Nous voulons payer nos cotisations »
 
Kouadio Djoman Bernardo du club « Les riches fermiers » a insisté sur la volonté des clubs de participer aux élections de la Fédération ivoirienne d’équitation. « Nous voulons payer nos cotisations pour participer à l’élection du président. Nous n’exigeons pas le départ du président sortant. Nous demandons des élections libres et transparentes. Et permettre aux clubs de choisir librement leur candidat. Parce qu’il ne faisait pas partie de la fédération lorsqu’on l’a élu. C’est suite à un compromis qu’on a accepté qu’il soit candidat », a-t-il attiré l’attention.
 
Pour sa part, Karagodio Yaya de « l’Ecurie de la paix » a rappelé que cela fait plus de 3 ans qu’il n’y a pas de compétitions. « Nous sommes là comme ça. On nous demande de payer les cotisations. Mais s’il n’y a pas d’activités, on paye les cotisations comment ? Où est la motivation ? Ce sont les activités qui nous permettent de vivre. Nous ne comprenons plus rien », a-t-il martelé. 
 
Quant à Oura Claude du club Akwaba, il a dénoncé le manque de soutien des clubs de la part de leur fédération. 
 
Faut-il le noter, aux dernières nouvelles, la Fédération ivoirienne d’équitation a rencontré les dirigeants de ces clubs, en début d’après-midi ce jeudi. La question du paiement des cotisations faisait partie des points de discussions. 

 

GZ

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